Dans les jardins familiaux d'Heillecourt : "C'est presque le seul espace de liberté et de respiration qu'on a"
Qu'il fait bon cultiver son jardin en ce moment ! La douceur actuelle des températures donne des envies de plein air. Exemple aux jardins familiaux d'Heillecourt, dans le Grand Nancy.
Des petites cabanes, des fontaines et de nombreuses parcelles à deux pas des habitations, du cœur de ville et face au parc de l'Embanie. Bienvenue aux jardins familiaux d'Heillecourt, dans le Grand Nancy (Meurthe-et-Moselle). Des parcelles, propriétés de la ville et louées parfois depuis plusieurs dizaines d'années.
Des petits carrés de liberté appréciés par les jardiniers de tous âges. "Besoin d'espace et de travailler la terre", explique Louise. "On habite des petits appartements, on n'a pas beaucoup l'occasion d'être dehors donc là, c'est une aubaine !" Claude bêche, désherbe. "Moi, je porte les arrosoirs. La spécialiste, c'est ma femme !" sourit-il. Christiane, non loin : "Moi j'adore le jardinage, ça fait du bien, la tête, le physique, tout".
"Une aubaine"
Même sentiment pour Mohammed : "Rester sur un fauteuil et regarder la télé, non je n'aime pas moi". François, lui, se montre méthodique et patient. Il a bêché à l'automne et a repassé le motoculteur il y a une semaine "pour faire propre". "Je vais mettre une ligne de pommes de terre, une ligne de betteraves, une ligne de haricots et après, les tomates. Moi, je ne suis jamais pressé. En Lorraine, on attend les saints de glace, je sèmerai et planterai vers le 15 mai."
Christiane observe les campanules qu'elle vient de planter : "Tout le monde met des fleurs là, ça change des salades et des patates !" Le jardinage, un moment de plein air et de liberté bienvenu en ce moment, comme le confie Yann : "Si je n'avais pas ça cette année, je le vivrais moins bien". Louise, sa compagne confirme : "On profite du soleil, ça fait du bien. On n'a pas eu un hiver très facile et l'année dernière avec le confinement, ç'a été un peu compliqué de venir ici. C'est presque le seul espace de liberté et de respiration qu'on a. Même si ce n'est qu'une heure, on vient".