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Face à la problématique de restitution des œuvres africaines, le musée d'Angoulême s'adapte

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Des œuvres africaines appartenant à la France vont être restituées à leur pays d'origine, c'est une première. Face à cette problématique, le musée d'Angoulême, qui abrite l'une des collections d'art africain les plus importantes de France, s'adapte.

Le musée d'Angoulême abrite l'une des collections d'art africain les plus importantes de France. Le musée d'Angoulême abrite l'une des collections d'art africain les plus importantes de France.
Le musée d'Angoulême abrite l'une des collections d'art africain les plus importantes de France. © Maxppp - Frédérique Avril

A ce jour, le musée d'Angoulême n'a fait l'objet d'aucune demande de restitution. Il abrite plus de 5 000 objets africains, l'une des collections les plus importantes de France. Le musée en a d'ailleurs fait sa spécialité, depuis la donation de premières œuvres, dans les années 30. Ce mercredi 26 octobre, la France va restituer au Bénin 26 œuvres , et c'est une première. Ces pièces étaient, jusqu'à maintenant, la propriété du musée du quai Branly. Elles vont rentrer chez elles. Des objets pillés pendant la colonisation. La question de la provenance des œuvres d'art est devenue une priorité

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Des recherches approfondies pour faire preuve de transparence 

A Angoulême, la directrice ne le nie pas : "C'est un sujet qui nous concerne. Mais il faut distinguer les œuvres arrivées de manière illégitime__, des autres. A priori, nous ne sommes pas concernés par la première catégorie." Mais pour faire preuve de transparence, Emilie Salaberry va entamer un colossal travail de recherches l'année prochaine. "On va se concentrer sur les œuvres qui nous ont été données par un médecin charentais. Cela constitue la majorité de notre collection d'art africain, éclaire la directrice. C'est un travail immense qui va durer plusieurs années. Et nous disposons de très peu de documents." Elle doute d'arriver à trouver un jour la véritable provenance de ces objets. 

Pour ne plus être confrontée à ce problème, le musée s'est adapté : "On doit réfléchir sur comment rendre nos collections plus éthiques__." Depuis quelques années, les équipes du musée se concentrent en priorité sur la provenance des œuvres qui continuent de leur être données tous les ans.  Parmi les collections, les équipes savent aussi que certains objets sont arrivés ici de manière parfaitement légitime. "Et nos œuvres ne sont pas uniques. On pourrait dire qu'elles sont classiques. On les retrouve dans beaucoup d'autres pays", ajoute la directrice. 

Avec une donatrice, on voudrait partager le don avec nos homologues africains

"En ce moment je travaille sur un don, des parures, raconte Emilie Salaberry. Avec la donatrice, on voudrait partager ce don. Que ces pièces soient exposées en France, à Angoulême, et dans des pays africains__." Le partage est pour elle primordiale. Ils réfléchissent aussi à une meilleure circulation des collections : "Des prêts, des dépôts, des expositions temporaires", liste Emilie Salaberry. 

Si un jour le musée fait l'objet d'une demande de restitution, des recherches seront tout de suite engagées sur l'objet concerné. La France compte près de 90 000 œuvres d'art africaines. 70 000 font partie des collections du musée du quai Branly, à Paris. 

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