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Hellfest : succès de la quatorzième édition avec 180 000 festivaliers mais pas de quatrième jour l'an prochain

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L'enfer attendra pour les organisateurs du Hellfest à Clisson. Avec un soleil au beau fixe, "ça fait 50% de la réussite" reconnaissent-ils, cette quatorzième édition a été "bénie des dieux." Et même si le groupe Manowar a décommandé au dernier moment, difficile de faire la fine bouche...

Regars tournés vers la Mainstage 1
Regars tournés vers la Mainstage 1 © Radio France - Philippe Thomas

180 000 festivaliers en trois jours, avec des billets vendus en une heure et demi, auxquels il faut ajouter les 37 000 billets du jeudi pour le Knotfest (journée organisée en coproduction avec le groupe Slipknot), le rendez-vous était déjà une réussite avant d'avoir commencé. Et la pluie, annoncée quelques jours plus tôt, ne sera finalement arrivée que lundi matin, laissant les festivaliers parfaire leur bronzage, voir les coups de soleil pour les moins prévenants... Mais "aujourd'hui, il n'y a pas de raisons d'ajouter un quatrième jour au Hellfest" prévient Ben Barbaud, directeur et co-fondateur de ce qui est devenu une référence en Europe, sinon à travers le monde. D'autres festivals s'y sont essayé et y ont laissé des plumes, le temps et l'argent des fans n'étant pas non plus extensibles... et au bout de trois jours, même les plus aguerris montrent quelques signes de fatigue !

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Le spectacle n'est pas que sur scène
Le spectacle n'est pas que sur scène © Radio France - Philippe Thomas

Manowar, un absent de marque

Le leader de Manowar, Joey de Maio, était monté sur scène en clôture du festival l'an passé pour annoncer sa venue en 2019. Une première dans l'histoire du Hellfest. Et le groupe, prévu en tête d'affiche le vendredi, est bien venu, mais après un désaccord avec les organisateurs, a claqué la porte le matin même du concert. Du jamais vu à Clisson, mal accepté par bon nombre de fans et qui devrait se terminer devant les tribunaux, au vu des enjeux financiers. En tout cas, Ben Barbaud et son équipe s'attendent à une procédure longue.

Kiss, Gojira ou Slash ont fait le show

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir : les autres artistes ont été nombreux à saluer sur scène "l'un des plus grands festivals au monde" et la qualité de l'organisation. Et des groupes comme Slayer ou Kiss, présents cette année, sont des habitués des terres clissonnaises, preuve que les organisateurs doivent savoir s'y prendre.

L'accès à la Warzone, l'une des six scènes du festival
L'accès à la Warzone, l'une des six scènes du festival © Radio France - Philippe Thomas

Sur scène justement, le spectacle a été au rendez-vous. Impossible bien sûr d'être exhaustif avec 160 artistes, six scènes - dont trois concerts en moyenne en simultanée - mais les têtes d'affiches ont fait le spectacle. A commencer par Kiss en pleine tournée d'adieu et qui a livré un show, qui comme à son habitude, a fait dans la démesure. Difficile de rester insensible à une telle débauche visuelle ! "Recevoir une production, avec des concerts comme Kiss, dans un village comme Clisson est une réelle émotion" a d'ailleurs souligné l'organisation sur twitter. Saluons aussi les prestations de Godsmack le vendredi ou de Testament et Slash le dimanche. Mais en matière de concerts - et de goûts - chacun établira sa propre liste, tant les styles musicaux qui composent les musiques extrêmes sont différents.

Succès de la scène réservée aux groupes français le vendredi

Il a parfois été reproché au Hellfest de ne pas assez mettre en avant les groupes français. Ben Barbaud et son équipe ont répondu cette année en réservant la Mainstage 2 (l'une des scènes principales) aux seuls groupes hexagonaux le premier jour. Et au vu de la foule massée devant celle-ci, c'est un succès. Si Lofofora, No One is Innocent, Mass Hysteria se sont rappelés au souvenir de certains quadras, difficile de ne pas rire devant le spectacle à la fois drôle et régressif des Nantais d'Ultra Vomit. Quant à Gojira, qui a tourné notamment en première partie de Metallica, il a prouvé une fois encore qu'il n'avait rien à envier aux autres groupes internationaux.

Francis Zegut, légende du journalisme rock en France, en plein tournage pour Arte
Francis Zegut, légende du journalisme rock en France, en plein tournage pour Arte © Radio France - Philippe Thomas

Les écrans géants ont été une vraie réussite

Parmi les nouveautés cette année, l'aménagement de l'espace restauration et la taille - encore plus grande ! - des trois écrans bordants les deux scènes principales. Un dispositif faisant passer votre écran plat pour une ancienne télé à tube cathodique. Sans compter l'installation d'écrans en fond de scène, pour ne rien rater du spectacle. Le son, parfois critiqué, des deux Mainstage lors des éditions précédentes, a globalement nettement progressé cette année, probablement aidé par un vent quasi nul.

L'entrée du festival donne le ton
L'entrée du festival donne le ton © Radio France - Philippe Thomas

Ouverture d'un bar Hellfest à Paris

Et la suite ? Les organisateurs, qui reconnaissent qu'ils pourraient créer deux Hellfest tant la demande est forte (tout en disant que ce n'est pas leur but), poursuivent le développement de la marque devenue aujourd'hui très forte. Ainsi, en octobre, un bar, le Hellfest corner, va ouvrir en lieu et place du Dr Feelgood à Paris. 

Les nantais d'Ultra Vomit osent tout !
Les nantais d'Ultra Vomit osent tout ! © Radio France - Philippe Thomas

La prochaine édition aura lieu du 19 au 21 juin 2020. Les billets seront mis en vente avant la fin d'année et devraient à nouveau être vendus en un temps record, avant même que le moindre nom soit annoncé.  Cette "fête d'enfer" a décidément ses adeptes ! En attendant, vous pouvez toujours vous replonger dans cette édition 2019 en regardant le site d'Arte.

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