Le Louvre prête 'L'Asie" à la cité internationale de la tapisserie

Un prêt du musée du Louvre à la cité internationale de la tapisserie d’Aubusson... ce n'est pas tous les jours ! Vendredi 26 janvier 2018, les personnels de la cité internationale de la tapisserie ont réceptionné et déployé la tapisserie à l'éléphant dite "L'Asie", d'après une oeuvre de l'ornemaniste Jean-Baptiste-Amédée Couder.

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Cette tapisserie de 40 mètres carrés était stockée dans la réserve du Louvre Lens depuis quelques années, mais c'est bien au musée du Louvre à Paris qu'elle a été exposée durant une quinzaine d'années, suite à un don en 1995 de la fondation Simone et Cino Del Duca.

"Plusieurs personnes sont intervenues pour que la tapisserie revienne à Aubusson", raconte Bruno Ythier, le conservateur de la cité, "notamment le directeur de la fondation Del Duca, l'ambassadeur de France auprès de l'UNESCO Laurent Stefanini qui a des attaches aubussonnaises, et le chef du département des objets d'art du musée du Louvre Jannic Durand."

Un summum de ce qui a été produit à Aubusson au 19ème siècle"  —  Bruno Ythier, conservateur

Déjà présentée à Aubusson lors d'une exposition estivale en 2009, "L'Asie" revient dans la ville qui l'a vu naître. "C'est une oeuvre qui a été tissée par la maison Sallandrouze, qui était la plus grande maison de tapisseries au 19ème siècle à Aubusson. Dans les années 1860, sur quelque 2200 lissiers, Sallandrouze en employait près de 1000. C'est vraiment un summum de ce qui a été produit à Aubusson au 19ème siècle."

Dans "L'Asie", Jean-Baptiste-Amédée Couder a créé une structure symétrique d'ornements aux accents orientaux et islamiques. Au centre, il y a un éléphant, surmonté d'un palanquin dans lequel une femme (une princesse ?) est étendue. Autour, il y a des animaux exotiques et une végétation touffue, les couleurs vives se mêlent aux verts. Un régal pour les yeux.

Pas dans un excellent état"  —  Marie-Hélène De Ribou (Le Louvre)

"Mais la tapisserie n'est pas dans un excellent état", analyse Marie-Hélène De Ribou, documentaliste scientifique du musée du Louvre chargée des collections textiles. "Il y aura sans doute des petites choses à faire, c'est pourquoi on a demandé à une restauratrice de venir faire un diagnostic."

"L'Asie" restera 2 ans à Aubusson, avec une possibilité de prolonger le prêt d'un an.