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La Grotte Chauvet, accélérateur de développement dans le Sud Ardèche

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La Chaîne des Puys en Auvergne a été classée ce lundi au patrimoine mondial de l'Unesco, alors que l'Ardèche de son côté faisait un bilan, 4 ans après l'inscription de la Grotte Chauvet sur la prestigieuse liste.

Le panneau des lions, caverne du Pont d'Arc
Le panneau des lions, caverne du Pont d'Arc - Patrick Aventurier, caverne du Pont d'Arc

Le comité de bien Unesco s'est réuni lundi à Privas pour clôturer le plan de gestion 2012 et 2017 et planché sur le second. 

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Près de 150 millions d'euros investis

Le label "Patrimoine Mondial de l'Unesco" a été un accélérateur de développement dans le Sud Ardèche. Près de 150 millions d'euros ont été investis entre 2012 (le dépot de la candidature à l'Unesco) et aujourd'hui. Il y a eu la construction de la Caverne du Pont d'Arc, les aménagements routiers mais le Syndicat Mixte de l'Espace de Restitution de la Grotte Chauvet a aussi accompagné la création du musée archéologique d'Alba la Romaine, de l'espace dédié au vin Neovinum à Ruoms, la rénovation de cité de la préhistoire de l'Aven d'Orgnac, la mise en valeur des dolmens, etc.

En 2005, 70% des touristes qui venaient en Ardèche visitaient au moins un site, aujourd'hui ils sont 90%. C'était l'ambition: faire de l'Ardèche une destination culturelle, plus seulement une destination "activités de plein d'air".

16 000 reportages en cinq ans

L'inscription à l'Unesco, la construction de la Caverne ont donné lieu à 16 000 reportages, soit neuf reportages par jour pendant cinq ans : une communication d'ampleur, du jamais vu en Ardèche. Les retombées sont là : 80 millions d'euros de retombées directes sur le territoire depuis l'ouverture de la Caverne. Mais l'Agence de Développement Touristique note que le Nord Ardèche et les départements limitrophes n'en profitent pas trop encore et que les ailes de saison restent à consolider.

Exposition itinérante internationale

Le budget du second plan de gestion, 2018-2022, n'est pas fixé à ce stade, mais les financements ne seront pas aussi conséquents que lors des années qui viennent de s'écouler. On entre dans une gestion plus courante. Mais les projets se poursuivent.

Le syndicat mixte veut créer une exposition itinérante internationale. Ce ne serait pas une deuxième réplique de la grotte, comme l'a fait Lascaux, mais une interprétation de l'art pariétal par des artistes contemporains. L'exposition pourrait commencer à tourner dans les grandes capitales du monde à partir de 2020. 

Par ailleurs, pour que vraiment la Grotte Chauvet soit accessible à tout le monde, il y a l'idée de proposer une visite virtuelle 3D sur internet en passant par Google. Mais il y a des doutes sur la manière dont le géant américain utiliserait les données et des questions juridiques à régler. Rien n'est fait donc.

Poursuites des recherches scientifiques

L'équipe scientifique de la Grotte Chauvet publiera en fin d'année le premier volume d'une monographie, l'atlas de la cavité. Elle va également demander à la rentrée une autorisation pour faire des sondages supplémentaires sur le sol et de nouvelles passerelles pour approcher plus près de certains endroits de la grotte. 

En 20 ans de recherche, l'équipe n'a pu passer que 20 mois dans la cavité, qui contient souvent trop de gaz carbonique et de radon.

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