La nouvelle éco : le chantier médiéval de Guédelon en Puisaye rouvre au public
Le chantier médiéval de Guédelon rouvre ses portes ce jeudi 20 mai, soit un mois et demi plus tard que d'habitude. Le site accueille habituellement 300 000 visiteurs par an mais en raison de la crise sanitaire, les visites ont chuté de moitié l'an dernier.
Cette année tout est prêt pour recevoir le public dans les meilleures conditions. Le chantier médiéval situé à Treigny (Yonne), en Puisaye a su s'adapter. Une nouvelle organisation a été mise en place. Maryline Martin est la directrice de Guédelon
Vous ouvrez le chantier un mois et demi après la date habituelle. La crise sanitaire et ses contraintes vous a-t-elle fait changer un peu la formule des visites ?
Oui, complètement. Déjà l'année dernière, nous avons profité de la situation sanitaire pour repenser un peu la visite du Château. Avec effectivement beaucoup moins de visites guidées, plus de visites libres bien évidemment, en respectant la distanciation et le port du masque. Mais nous avons aussi mis en place des rencontres entre les visiteurs et les ouvriers. On appelle cela des chroniques thématiques. On les retrouve à différents endroits du chantier. Par exemple, dès l'arrivée la chronique "Pourquoi construire ce château fort?" sera proposée, un peu plus loin "Quelle est la période historique" etc. Ensuite, une deuxième visite de chroniqueurs dans la cour du château pour apprendre la géométrie, toute l'histoire de la corde à treize nœuds et du gothique. Et puis ensuite, au moulin, les meuniers parleront bien évidemment du moulin, de la force hydraulique et de l'intérêt de l'eau dont on a vitalement besoin, mais aussi des découvertes au Moyen-Âge.
L'an dernier, Guédelon a accueilli moitié moins de visiteurs à cause de la crise sanitaire. Est-ce que cela a eu des répercussions financières ? Est-ce que ça a modifié l'avancée des travaux ?
Les travaux n'ont pas pris de retard car on module le temps de travail à Guédelon, en général, les ouvriers s'arrêtent en hiver. Par contre, au niveau financier, nous avons été bien aidés par l’État. Je crois qu'on a la chance de vivre en France et d'avoir eu ce soutien immédiat, que ce soit en termes de chômage partiel ou en termes de PGE. En tout cas pour cette reprise , j'ai senti une équipe encore plus motivée à revenir. Les premiers mots de l'équipe ont été : qu'est ce que c'est bien de retrouver, ne serait ce que pour parler ! Nous vivons à la campagne est même si nous avons sans doute moins souffert que les urbains, nous sommes en revanche souvent plus isolés.