En Mayenne, des gérants de cinémas émus et heureux de retravailler et des spectateurs comblés
Fermées pendant plusieurs mois à cause de la crise du coronavirus, les salles des cinémas mayennais ont enfin rouvert leurs portes avec un protocole sanitaire renforcé, jauge limitée à 35% des capacités d'accueil. Premier bilan satisfaisant après une semaine d'activité.
"C'est une semaine qui n'a pas été de tout repos mais ça s'est très bien passé, la leçon c'est qu'on ne rouvre pas un établissement juste en claquant des doigts" souligne le patron du CinéVille de Laval, Laurent Gaudin. On imagine bien que rouvrir, après tout ce temps, ça demande de l’organisation précise Chantal Sevin, co-gérante du Vox à Mayenne : "après cet arrêt, tout prend la poussière, on a pris du temps pour nettoyer tous les petits coins du cinéma, remettre en place toutes les commandes pour le bar, nous avons aussi un terrasse ce qui nous a permis de servir quelques verres à l'extérieur".
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Joëlle Hanot, responsable du Palace à Château-Gontier-sur-Mayenne explique, pour sa part, qu'une telle reprise ne se limite au nettoyage des salles : "il faut reprendre nos habitudes, nos automatismes, nos réflexes, on n'était plus habitué. Mais nous sommes contents, ça y est, c'est reparti".
Une semaine d'activité donc et les spectateurs alors sont-ils revenus ? "Oui, beaucoup d'enthousiasme et c'est surtout le week-end que les gens viennent car dans la semaine c'est un peu plus compliqué avec des séances à 19h et le couvre-feu juste derrière" poursuit Joëlle Hanot, "par rapport au temps, à minima c'est aussi bien et je dirais même qu'on a fortement ressenti l'envie du public de revenir dans les salles" renchérit Laurent Gaudin.
Parmi les films qui cartonnent pour cette reprise en Mayenne : "Adieu les cons" d'Albert Dupontel, "lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn-out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable".