La patronne des gendarmes retrouve la Creuse et son modèle
C'est l'histoire d'une statue en bois réalisée pendant l'occupation par Anna Quinquaud, sculptrice creusoise, et qui est choisie 18 ans plus tard pour symboliser la protection des gendarmes français.

La célébration 2019 de Sainte Geneviève en Creuse restera dans les mémoires. Pour l'occasion, la commune de Dun-le-Palestel a reçu la visite de la statue officielle qui veille sur tous les gendarmes du pays et en présence du modèle qui a permis à l'époque de réaliser cette œuvre.
En 1945, Anna Quinquaud artiste reconnue rend visite à sa sœur dans la petite commune de Lafat, en Creuse et lui révèle qu'elle envisage de réaliser une sculpture de Sainte Geneviève. Mieux sa nièce Noëlle Bennett qui a alors 17 ans est choisie comme modèle. Les séances de pose amusent la jeune fille qui repart après chaque visite avec cinq francs en poche. L’œuvre réalisée plaît beaucoup à tel point que l'on décide de la placer aux Invalides à paris.

En 1962, la statue rejoint le siège de la gendarmerie nationale
En 1962, le pape Jean XXIII décide que Sainte Geneviève devient la patronne des gendarmes. L’œuvre d'Anna Quinquaud est aussitôt confiée à la gendarmerie nationale qui la dépose à son siège, aujourd'hui Issy-les-Moulineaux.
Dans les années 80, le patron des gendarmes creusois de l'époque entre dans l'église de Lafat et aperçoit une statue en plâtre qui lui rappelle quelqu'un ou quelque chose. Le rapprochement n'est pas long à opérer : les deux œuvres sont les mêmes réalisées par Anna Quinquaud, seul le matériau a changé.
En 2019, les gendarmes de la Creuse décident de fêter Sainte Geneviève à Dun-le-Palestel, tout près de Lafat. Le colonel Philippe Vincent décide alors de faire venir la statue en bois de la gendarmerie et s'assure que Noëlle Bennett aujourd'hui 90 ans pourra assister à cette cérémonie exceptionnelle.
