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Mort de la photographe Sabine Weiss : à Orléans, on se souvient de sa grande exposition de 2018
Elle était la dernière représentante de l'école française humaniste : la photographe Sabine Weiss s'est éteinte à l'âge de 97 ans. Une grande exposition lui avait été consacrée à Orléans et Olivet en 2018 - elle s'était alors confiée à France Bleu Orléans.

On l'a appris ce mercredi : la photographe franco-suisse Sabine Weiss est décédée à son domicile à Paris à l'âge de 97 ans. Née en Suisse et naturalisée française, elle était la dernière disciple de l'école française humaniste en photographie, école dont les figures de proue sont Robert Doisneau, Willy Ronis, ou encore Édouard Boubat.
En 2018, de février à avril, la métropole orléanaise avait accueilli une grande exposition consacrée à l'œuvre de Sabine Weiss : de nombreuses photographies avaient alors été accrochées à la fois sur les grilles du Parc du Poutyl à Olivet, à la galerie Le Garage à Orléans et à la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier à Orléans. Le maire d'Olivet Matthieu Schlesinger a d'ailleurs aujourd'hui posté un message, en souvenir de ce qui avait été alors un grand événement :
A l'occasion de cette exposition, Sabine Weiss, âgée alors de 93 ans, avait accordé une interview à France Bleu Orléans. Elle expliquait comment elle est venue à la photographie, alors qu'elle s'était installée à Paris en 1946, se rendant régulièrement sur les terrains vagues de la Porte de Saint-Cloud, aux bords du périphérique naissant.
"J'avais du temps, racontait-elle, j'allais près de chez moi sur ces terrains vagues où il y avait toujours quelque chose à voir : des gosses, des clochards, de tout.. Il n'y avait pas la télévision, à peine la radio, donc c'était là leur domaine. J'ai donc pris des photos, parfois amusantes, comme celles d'hommes qui se rasaient dehors. Ces photos racontent ce qu'il se passait, des choses que j'ai vues et qui n'existent plus. Vous prenez n'importe quel cliché : tout a tellement changé !"
Son mariage en 1950 avec le peintre américain Hugh Weiss lui ouvrit les portes des artistes de l’après-guerre, Miro, Braque, Giacometti, qu'elle a tous photographiés. Puis survint un rendez-vous avec le directeur du magazine Vogue - un épisode qu'elle rappelait volontiers : "Le directeur du magazine m'a demandé de lui montrer quelques-uns de mes travaux. J'avais des choses professionnelles, mais j'avais aussi pas mal de mes morveux de la rue ! Et quand je lui ai montré ces photos, il y avait un petit monsieur à côté de lui qui disait toujours "Ah ! c'est bien, c'est bien !" Je ne connaissais pas ce petit monsieur : c'était en fait Robert Doisneau..."
A réécouter ci-dessous : le reportage de France Bleu Orléans consacré à cette exposition en 2018
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