Mouvement pour la réouverture des lieux culturels : l'opéra-théâtre d'Avignon à son tour occupé
L’occupation du théâtre de l'Odéon à Paris fait tache d'huile. Il y a désormais trois lieux occupés à Avignon, plus de 70 théâtres en France. Les "occupants" demandent tous la réouverture des lieux de culture, mais pas seulement.
À Avignon, c’est un lieu emblématique de la culture qui est occupé depuis ce lundi soir. L’opéra-théâtre a été investi par une dizaine d’artistes et d’intermittents de la Drôme. Ils se présentent comme un groupe de citoyens. Ils prônent la réouverture des lieux de culture, mais plus largement celle de tous les lieux de partage.
Trois lieux de culture occupés à Avignon
Désormais, trois lieux de culture sont occupés à Avignon : le théâtre du Chêne noir, la Fabrica et l'opéra Confluences. En tout, plus de 70 théâtres sont occupés en France dans le cadre du mouvement "pour rouvrir la culture".
Le choix de l’opéra-théâtre d’Avignon est stratégique. En face de la gare TGV, ce groupe de citoyens compte bien interpeller les voyageurs avec des banderoles. Marion est chorégraphe : "Ici, il y a du mouvement, les gens klaxonnent, nous font des signes, certains sont venus discuter avec nous. Cela fait du bien de le voir ouvert, on en oublie presque son existence depuis qu'il est fermé".
"Nous voulons la réouverture de tous les lieux de partage, les salles de spectacle, mais aussi les restaurants, les bars, les salons." - Valy
Danseuses, intermittents, habilleuses... Ils veulent parler pour tout le monde et pas seulement pour la culture, explique Valy. Elle travaille dans l'événementiel : "Nous défendons une année blanche et la cause des intermittents, mais nous voulons aller plus loin que ça.
Nous voulons la réouverture de tous les lieux de partage, les salles de spectacle, les restaurants, les bars, les salons. Nous appelons aussi le personnel soignant à nous rejoindre. Nous demandons la création de plus de lits pour lutter contre le coronavirus".
Véronique est habilleuse, elle est privée de tournées depuis fin octobre et ne comprend pas bien pourquoi son gagne pain reste fermé. "Il n'y a jamais eu de cluster dans les salles de spectacle. Avant de fermer, nous avions mis en place un protocole sanitaire qui s'est montré efficace. Pourquoi fermer, alors que nous avons tellement besoin de nous retrouver ?"
Ce groupe d’artistes drômois a décidé d’occuper l’opéra-théâtre jusqu’à nouvel ordre.