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"Treize chibanis harkis" dans une exposition au Mémorial du camp de Rivesaltes
Depuis le 30 juin et jusqu’à fin janvier 2021, le Mémorial du camp de Rivesaltes accueille une exposition temporaire, "Treize chibanis harkis", qui retrace le parcours de vie d'Algériens qui se sont détournés de leur pays.

Considérées comme "indésirables" des deux côtés de la Méditerranée, les harkis, dont le voyage est retracé dans une exposition temporaire, qui se tient du 30 juin 2020 au 31 janvier 2021, au Mémorial du Camp de Rivesaltes. Des œuvres du peintre Serge Vollin accompagnées des textes de l’historienne Fatima Besnaci-Lancou.
Cette exposition permet de découvrir les 13 séries de tableaux (soit 64 peintures au total) inspirés des témoignages de chibanis harkis, des hommes âgés émigrés en France, après leurs accointances avec l’occupant français, lors de la Guerre d'Algérie. Azzedine, Hocine, Youssef, Lounes, Slimane, Saïd, Moussa, Ahmed, Lakhdar, Ali, Malek, Tayed et Mohammed. Ces hommes ont relaté leur expérience de la guerre, de l’exil et dans les camps, dont celui de Rivesaltes.
64 tableaux pour une "quête de vérité"
"Cela parait très enfantin, s'étonne Thierry, un visiteur. On n'a pas l'impression qu'il s'agit de peinture d'adulte." Et pour cause : il s'agit d'art brut. Ces personnages n’ont ni bouche, ni oreille [...] les animaux ne seront seulement peint que sur les toiles représentants l'Algérie. Comme si le spectateur devait faire appel à son imaginaire pour saisir de l'émotion voulue", explique Cindy Crespo, médiatrice culturelle au Mémorial du Camp.
L'avantage c'est que ça marque les jeunes comme Oscar, 14 ans. "Il y a une évolution sur chaque série de peintures. Au début il représente les villages des personnes lorsqu'elles étaient jeunes, les maisons, le cadre où elles vivaient et plus on évolue, plus les couleurs deviennent ternes, et les images tristes." Comme pour représenter les histoires de ces "déracinés" en quête de vérité.
Des "fêlures toujours présentes"
Entre 1962 et 1964, 22.000 harkis vont séjourner au camp de Rivesaltes. Considérées comme "indésirables" des deux côtés de la Méditerranée, ces familles seront traitées comme des "réfugiés" et non comme des "rapatriés". Chaque série de tableaux est accompagnée de textes et d'extraits de témoignages recueillis, pour un épisode du Camp moins connu que la Retirada et la Seconde Guerre mondiale. Celui de la guerre d'Algérie.
De quoi faire réfléchir également sur le présent tel que le relève Olivier, venu de Strasbourg. "Lorsqu'on lit ses témoignages, qu'on scrute ces dessins, on ressent qu'il y a toujours des fêlures chez ces personnes, qui n'arrivent pas à cicatriser après tout ce qu'elles ont vécu [...] Quand on visite une exposition comme celle-ci, on a tous envie de se dire : espérons que les choses s'améliorent, et c'est dur de voir que pour l'instant ce n'est pas encore le cas."
Infos pratiques
Visite accompagnée de l'exposition pendant l'été, tous les samedis à 15 heures. Réservation conseillée par mail : info@memorialcamprivesaltes.fr ou par téléphone : 04.68.08.39 70. Plus de renseignements sur le site du Mémorial .
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