Un déconfinement à la maison pour le vosgien Matthieu Péché, à la tête d'une équipe de eSport
Si le sport professionnel est à l'arrêt en France, le eSport, les compétitions de jeux vidéo se poursuivent mais en ligne, sur internet. Plus question de rassembler des milliers de spectateurs. Une gestion particulière pour le vosgien Matthieu Péché, l'ancien céiste, devenu manager chez Vitality.
Le sport professionnel est à l’arrêt , mais un secteur résiste toujours, c’est le Esport, les compétitions professionnelles de jeux vidéo. L’ancien céiste Vosgien Matthieu Péché, médaillé olympique à Rio, est aujourd'hui manager au sein du plus gros club français, baptisé Team Vitality. Il encadre l’équipe qui joue à Counter Strike, un jeu de tir. Depuis le début de l'épidémie, son quotidien a totalement changé.
Tout se fait à la maison
La valise de Matthieu Péché est retournée au placard. Plus aucun déplacement mais une activité sept jours sur sept malgré tout : entraînements, tournois en ligne avec un suivi des athlètes à distance. Des séances physiques ont lieu par visio. Pas de contrôle des menus, on n’en n’est pas là. L’équipe est dispersée et l’attention du manager vosgien se porte sur la gestion des émotions de ses athlètes en cette période de confinement :
"Tu vois dans la communication si le mec n'est pas bien, s'il se fait moins entendre que d'habitude, tu le sens. Le jeu s'en ressent, les scores, tout s'en ressent. Quand tu creuses un peu, parfois ça devient pesant, il y a un petit coup de blues sur un jour, après ça repart assez vite. Ils sont cinq donc si tu en as un par jour, tu as cinq jour de grillés, donc tu essayes de crever l'abcès."
Comme un match à huis-clos
Des eSportifs qui ont parfois mal vécu de jouer de nouveau à la maison alors qu’ils ont pris l’habitude ces dernières années de se produire devant des milliers de spectateurs dans des salles surchauffées :
"Le but ultime, c'était de faire que des compétitions dans les stades. C'est un retour en arrière de repartir sur du "online". Au début, c'était un peu compliqué de les remotiver, les remobiliser. Mais il faut s'habituer. Quand ça se débloquera , on retournera dans des stades. Ca remplacera jamais ce que j'ai vécu et ce qu'ils vivent dans les compétitions. C'est vraiment impressionnant et j'invite tous les sceptiques à venir voir une compétition quand ce sera possible."
Team Vitality qui a en ligne de mire le seul tournoi majeur de l'année prévu à Rio au mois de novembre.