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Un directeur de théâtre de Niort lance un appel : "Venez voir les comédiens !"
Alors que les représentants du monde du spectacle vivant sont reçus depuis mercredi au ministère de la Culture, des artistes et directeurs de théâtre du Poitou témoignent de leur difficultés et de leur envie de remonter sur les planches.

Au moment où Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, reçoit les organisations professionnelles du secteur culturel, un responsable de théâtre des Deux-Sèvres appelle, malgré la crise sanitaire, "à venir voir les comédiens", paraphrasant sans s'en rendre compte Charles Aznavour. "Oui c'est encore possible de venir voir des spectacles", rassure Patrice Masset, directeur artistique de la compagnie "Les Ateliers du Baluchon" et gestionnaire du "Petit théâtre" Jean Richard à Niort, actuellement en train de monter une trilogie de Marcel Pagnol.
"Au lieu de 317 spectateurs, nous limitons la jauge à 100"
"Il va y avoir du gel hydroalcoolique à l'entrée, je nettoierai la salle au pulvérisateur entre chaque représentation, on respecte totalement le protocole et on a d'ailleurs reçu l'accord de la préfecture", explique Patrice Masset. "Il reste la question qui va se poser au niveau gouvernemental : qu'est-ce que l'on dit aux comédiens ? Est-ce qu'on va devoir jouer avec des masques ? La Commedia dell'arte, on n'est plus là-dedans, donc on ne peut pas jouer avec des masques surtout quand on joue Pagnol où il y a beaucoup d'affectif et de rapprochement."
"Nous, entrepreneurs de spectacles, on est privés depuis février de notre liberté de travailler"
Responsable de 80% des têtes d'affiches qui se produisent à l'Acclameur, la grande salle de spectacle de Niort, Julien Lavergne est le fondateur et dirigeant de la société AZ Prod, basée à Tours et qui organise des concerts et événements dans toute la France.
La jauge de rentabilité des spectacles que j'organise est entre 70 et 85 % de remplissage, et on me demande de la baisser, donc je sais que je vais travailler à perte"
"Entre mars et maintenant, nous aurions dû générer huit millions d'euros de chiffre d'affaire, les enjeux sont colossaux, des tournées ne partiront pas", prévient-il, avant de dénoncer le deux-poids-deux-mesures entre la distanciation physique imposée aux acteurs culturels et celle, beaucoup plus souple, en vigueur dans les trains et les avions.
"J'ai pris un TGV entre Tours et Paris samedi dernier et le train était bondé. Pourquoi ? Parce que le TGV, pour être rentable, il faut qu'il soit plein. De la même manière, si l'Etat accepte que les trains et les avions soient pleins pour que cela puisse fonctionner économiquement, il faut aussi qu'il comprenne que les organisateurs privés de spectacles ont besoin de travailler sans limitation de jauge, et on n'est prêt à imposer le port du masque", affirme Julien Lavergne.
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