À Bagnères-de-Bigorre, l'hôpital ne veut plus d'eau thermale
Le directeur de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre ne veut plus utiliser d'eau thermale pour la piscine et la balnéothérapie de son centre de médecine physique de réadaptation. Le maire de la ville, Claude Cazabat, conteste les arguments économiques de l'hôpital.

On pense bien sûr à des questions d'argent. Selon l'hôpital, il faut faire des économies, et la ville voulait revaloriser les tarifs de l'eau thermale. La commune a effectivement investi pour automatiser la répartition de la distribution d'eau thermale entre les thermes et l'hôpital, et cela devient un investissement inutile.
L'eau de ville est plus chère que l'eau thermale
Selon le maire, Claude Cazabat : l'eau de ville reviendrait tout de même plus cher que l'eau thermale : trois euros vingt le mètre cube, en comptant l'assainissement ; un euro quinze pour l'eau thermale qui arrive déjà chaude. L'eau vendue à l'hôpital rapportait environ 170 000 euros par an à la commune, la commune qui percevra en revanche une partie de la taxe sur l'eau de ville payée par l'hôpital. Au final, Bagnères devrait perdre environ 100 000 euros par an. Mais pour le maire ce qui est plus grave c'est l'atteinte à l'image de l'eau thermale.
Claude Cazabat, maire de Bagnères de Bigorre
Si on pousse le bouchon plus loin, pourquoi aller aux thermes ? C'est un coup porté à l'image de Bagnères.
Selon le maire, certains patients venaient faire leur rééducation à Bagnères, justement parce que le centre était alimenté par de l'eau thermale. C'est un coup d'autant plus dur que Bagnères vient de racheter les thermes de la Reine pour en faire une résidence hôtelière 4 étoiles et proposer des cures premium, des cures haut de gamme. Claude Cazabat va saisir le conseil de surveillance de l'hôpital pour tenter de faire revenir l'eau thermale dans ses tuyaux. Pour l'instant le directeur de l'hôpital n'a pas répondu à nos sollicitations.