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A Barisey-au-Plain, la sécheresse complique tout pour les agriculteurs

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Alors que des précipitations sont attendues en fin de semaine, les agriculteurs de Meurthe-et-Moselle souffrent de la sécheresse. Reportage au GAEC de la plante verte à Barisey-au-Plain, dans le sud de la Meurthe-et-Moselle.

A Vannes-le-Châtel,  sur l'exploitation de Laure Genin, les puits et sources sont à sec. Il faut amener 4.000 litres d'eau chaque jour pour nourrir les bêtes A Vannes-le-Châtel,  sur l'exploitation de Laure Genin, les puits et sources sont à sec. Il faut amener 4.000 litres d'eau chaque jour pour nourrir les bêtes
A Vannes-le-Châtel, sur l'exploitation de Laure Genin, les puits et sources sont à sec. Il faut amener 4.000 litres d'eau chaque jour pour nourrir les bêtes © Radio France - CEDRIC LIETO

La situation hydrologique continue de se dégrader en Lorraine, selon les données communiquées par la DREAL, la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement. Au Gaec de la plante verte, à Barisey-au-Plain, dans le sud du Toulois, la famille Genin n'a pas forcément besoin de lire les bulletins pour se rendre compte de la situation. Sur l'exploitation de 330 hectares, où l'on produit des céréales et où l'on engraisse des bovins notamment, l'eau et la verdure manquent. Les dernières pluies significatives remontent à début juillet.

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Puits et sources à sec

Dans ce pré à l'herbe grillée, à Vannes-le-Châtel, une dizaine de boeufs et une source en temps normal. Mais au fond de la cuve de béton, la terre est désespérément sèche, comme le constate Laure Genin, co-gérante de l'exploitation et secrétaire adjointe à la Chambre d'agriculture de Meurthe-et-Moselle : 

"Il n'y a plus rien, même plus un filet d'eau. Ici, on capte plusieurs sources. Cela fait trente ans qu'on est installé. Ca fait quatre ans qu'on vient un peu complémenter l'eau parce qu'en fin d'été, ça ne suffit plus pour les animaux. C'est la première année où il n'y a plus d'eau du tout."

A Vannes-le-Châtel,  sur l'exploitation de Laure Genin, les puits et sources sont à sec. Il faut amener 4.000 litres d'eau chaque jour pour nourrir les bêtes
A Vannes-le-Châtel, sur l'exploitation de Laure Genin, les puits et sources sont à sec. Il faut amener 4.000 litres d'eau chaque jour pour nourrir les bêtes © Radio France - CEDRIC LIETO

Au loin, son mari roule en tracteur pour acheminer de l'eau dans les différents prés : 4000 litres chaque jour : 

"Vous le voyez partout ici. Les petites agriculteurs qui vont remplir les puits, les abreuvoirs, c'est un ballet permanent."

Le colza ne pousse pas

Des animaux auxquels il faut aussi amener de la paille depuis des semaines, entamer les stocks d'hiver car l'herbe ne repousse plus dans les prairies. Ce n'est pas bien mieux dans les champs, comme sur cette parcelle où Laure Genin a semé du colza il y a presque un mois : 

"Comme on le voit, on a l'impression que c'est une terre qu'on vient de préparer. On ne voit que la couleur de la terre. C'est triste cette année, on devrait avoir plusieurs couleurs de vert. C'est presque uniforme et c'est franchement triste."

Une sécheresse qui complique tout, qui use même si Laure Genin veut toujours retenir le positif et ne pas s'arrêter sur les pertes financières d'un été comme celui-là : 

"La récolte est endommagée. Les animaux, il faut les nourrir. C'est un coût. C'est un temps de travail pour emmener l'eau, le foin. Et puis, c'est une fatigue psychologique. On veut faire un beau travail et là tu as tout fait pour que ça se passe bien et tu n'as pas de récolte, ou moins. Et tu gagnes moins bien ta vie. Et ça, c'est fatigant."

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