A Chambéry, près de 200 cheminots participent à l’assemblée générale de la SNCF et reconduisent le mouvement de grève
Ce mardi matin, c’était une AG dense qui s’est tenue dehors, devant les locaux des syndicats face aux rails et à la rotonde. Sans surprise les cheminots ont reconduit « la grève perlée ».
Premier jour « de grève perlée » à la SNCF, mardi matin de très nombreux cheminots se sont retrouvés en AG, sous les drapeaux et les bannières de toutes les couleurs, de tous les syndicats. Ces cheminots travaillent dans des services et des postes différents, la réforme ferroviaire les concerne et les inquiète tous.
Paroles de cheminots
Marc : « La grève a commencé, elle est très forte, elle ne s’arrêtera pas. On travaille ensemble, on est main dans la main pour ce mouvement. C’est rare mais c’est bien »
Eric : « C’est normal qu’on soit tous dans la rue, on nous attaque frontalement, on est obligé de tous répondre, qu’on soit de Sud, de la CGT, ou de la CFDT. Y n'y a plus de couleur pour cette grève, on est tous des cheminots, c’est tout »
Sébastien : « Nous ne sommes pas des privilégiés. Moi je travaille au techni-centre à Chambéry, je suis agent de maintenance. Je travaille dans une fosse, de nuit, les jours fériés. Les nuits nous sommes payés deux euros soixante-dix de l’heure, en plus. Changer des sabots de frein, c’est le même travail que faisait mon grand-père, il y a 60 ans, c’est un travail très dur».
Valérie : « cette méthode de grève me convient bien. Ça va permettre à beaucoup de cheminots de rentrer dans le conflit. Et de durer jusqu’au mois de juin. Peut-être plus. Le statut de cheminot, il n’est pas là pour conserver des soi-disant privilèges. Le statut, c’est un cadrage, c’est le 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Le statut ce sont des règles de travail et de sécurité pour les cheminots et les usagers.
Evelyne : « cette grève, c’est idéologique, il ne faut pas se leurrer. On est un des derniers bastions syndical qui tient encore debout. Macron a décidé de mettre à genoux tous les salariés de France, donc on est au-delà de la SNCF, dans une vraie bataille idéologique.
