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À l'approche de l'hiver, elles tricotent des bonnets pour les sans abris à Orléans

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À Orléans (Loiret), un petit groupe de retraitées occupe ses mercredis après-midi en tricotant des bonnets de laine pour les sans abris et les plus démunis.

Les mains de Nicole en pleine activité.
Les mains de Nicole en pleine activité. © Radio France - Xavier Demagny

Alors que le gouvernement vient de présenter son plan hivernal (autant de places d'urgence (136.000) que l'an dernier, plus de maraudes, 14.000 places en cas de grand froid disponible dès jeudi matin), voilà une initiative qui réchauffe ! À Orléans, un petit groupe de retraitées tricotent des bonnets pour les plus démuni.e.s

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Dès le début de l'automne - depuis quatre ans -, elles sont quelques-unes à se retrouver le mercredi après-midi au centre social Aselqo du quartier Madelaine pour confectionner ces protections contre le froid, bien utiles notamment quand on vit dans la rue. 

Environ trois heures par bonnet

Il faut passer environ trois heures sur chaque bonnet. "J'en ai tricoté au moins quinze, on va plus ou moins vite", raconte Nicole. Accompagnée de Catherine ce jour-là, nos retraitées racontent qu'elles utilisent de la laine récupérée à droite et à gauche et surtout qu'elles s'adaptent aux besoins : "On nous a demandé des bonnets pour adultes, car on avait fait surtout pour les enfants. On va donc mettre d'avantage de maille et faire des teins plus neutres". 

Cette année pas d'écharpes non plus, ça prend trop de temps : "Les messieurs du Relais nous ont dit qu'ils faisaient des écharpes avec du polaire. C'est aussi chaud que la laine et c'est beaucoup moins long". 

Distribués par le Relais orléanais 

C'est ensuite le Relais orléanais, une structure d'accueil de jour qui propose repas chauds et douches qui distribue ces bonnets tricotés par les retraitées. En ce début de saison hivernale, le directeur de l'association, Olivier Carreau, en a déjà récupéré une petite cinquantaine qui seront donnés à des hommes ou femmes seul.e.s, à des familles et des enfants

Malheureusement ce n'est pas assez, précise-t-il : "En période hivernale on est toujours à a recherche de bonnets, gants, écharpes. C'est par les extrémités qu'on a froid et ce sont des choses qui protègent". Nicole explique d'ailleurs volontiers l'intérêt de la laine : cela permet d'avoir des vêtements très chauds.  "Si l'on a un appel au don à faire, effectivement, on peut effectivement recevoir ces tenues pour parer au froid et à la pluie. Par exemple, vêtements chauds, doudounes, gants et écharpes, polaires, chaussettes hautes. Il faut que ce soit en bon état et propre pour les donner rapidement aux bénéficiaires". 

"Don de temps, don de soi" 

Il n'empêche, c'est déjà ça. Et "il faut peut-être mieux faire ça que donner un euro. Elles donnent de leur temps, c'est un geste solidaire qui est un don de soi vraiment important" estime Olivier Carreau. 

"C'est un plaisir en même temps, parce qu'on sait que c'est pour des personnes qui sont démunies et ont besoin d'avoir quelque chose de chaud sur la tête" répond Catherine. 

Déjà donc près de cinquante bonnets réalisés, mais nos super tricoteuses pourraient bien, à ce rythme, s'approcher d'ici l'hiver de la centaine.

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Renseignements

  • Centre social Aselqo Madelaine, 18 allée Pierre Chevallier. Téléphone : 02 38 79 22 22.
  • Le Relais orléanais, 41 bis rue Faubourg Madeleine. Téléphone : 02 38 54 91 77.
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