- Accueil
- Bourgogne-Franche-Comté
- Doubs
- Infos
- Économie - Social
- A la ferme d'Uzel, chapons, dindes et poulardes ont le blues cette année
A la ferme d'Uzel, chapons, dindes et poulardes ont le blues cette année
Il y aura moins de chapons, de poulardes et de dindes sur les tables de Noël cette année : les volailles de fêtes n’ont pas la faveur des acheteurs sous la menace du coronavirus. Exemple à la ferme d’Uzel, producteur artisanal à Pelousey près de Besançon, qui lance un appel aux consommateurs.

La ferme d’Uzel, élevage artisanal de volailles en plein air à Pelousey près de Besançon , est une structure qui dépend de l’ADAPEI du Doubs et qui fait travailler des personnes handicapées. Parmi les 50.000 volailles produites chaque année, quelques 700 chapons, 500 dindes et 300 poulardes, élevés spécialement pour être prêts à manger pour les fêtes. Mais si lors du 1er confinement du printemps, les poulets d’Uzel, distribués en circuit court, se sont très bien vendus, avec les incertitudes de cette fin d’année, il y a moins de commandes pour ces volailles festives.
Moitié moins de dindes en pré-commande que pour une année normale
"Il y a moitié moins de demandes pour les dindes par exemple que pour une année normale, un tiers de chapons en moins", constate Thibaud Del’Hozanne, directeur du secteur Grand Besançon à l'ADAPEI du Doubs, qui chapeaute la ferme d’Uzel. "Les pré-commandes début décembre n'ont pas été au rendez-vous", analyse-t-il, "avec le discours sur être six à table, les incertitudes sur le déconfinement , _les chefs de rayon des grandes surfaces ou les bouchers ont peu pré-commandé, ne sachant pas si eux-mêmes allaient pouvoir commercialiser les volailles__"_. "Il est vrai", ajoute-t-il "qu'être nombreux à table et se retrouver autour d'une bonne volaille, ce n'est pas l'ambiance dans laquelle on est actuellement." D'autant que ces chapons, dindes et poulardes sont des grosses pièces qui nourrissent habituellement plus de six personnes.
Résultat: la ferme d'Uzel craint de se retrouver avec des volailles sur les bras. "Ce sont des produits qu'on va consommer essentiellement le 25 ou le 31 décembre et le 1er janvier" explique Thibaud Del’Hozanne, les volailles festives sont élevées pour arriver à maturité à cette période, et abattues en fonction des demandes, mais continuer à les garder leur ferait perdre leurs qualités gustatives. La ferme d'Uzel a des solutions de repli, notamment de les utiliser dans les cafétérias de l'ADAPEI, les "Tables d'Uzel", mais ces volailles haut-de-gamme y seront forcément moins valorisées.
Un appel aux consommateurs
La ferme d'Uzel lance donc un appel aux consommateurs, en leur suggérant de privilégier pour leur réveillon ces chapons, poulardes et dindes élevés en plein air à proximité de chez eux. La structure ne fait pas de vente directe, mais elle propose aux personnes intéressées de les orienter vers le revendeur le plus proche de chez eux, pour cela il suffit d'appeler la ferme d'Uzel au 03 81 55 46 16.
Ma France : s'adapter au coût de la vie
Vous constatez l'augmentation constante des prix et la diminution de votre pouvoir d'achat ? Vous avez trouvé des astuces, des bons plans, vous avez changé certaines de vos habitudes pour vous adapter à l'inflation ? Réparation, covoiturage, location, échanges de services... France Bleu, en partenariat avec Make.org , vous invite à partager vos idées originales et solutions concrètes du quotidien, et à donner votre avis sur celles d'autres citoyens. Trouvons ensemble les moyens de faire face à la vie chère !