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A Morteau, la fonderie de cloches Obertino en difficulté

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Installée depuis 1931 à Morteau, la fonderie et l'atelier de cuir Obertino produisent les cloches et des colliers pour toutes les vaches de France, dont les Montbéliardes. Mais l'entreprise est durement touchée par la crise économique engendrée par le coronavirus.

Siv-Chheng Tiv, patronne de la fonderie de cloches et de l'atelier de cuir Obertino à Morteau. Elle craint de devoir licencier la moitié de ses employés. Siv-Chheng Tiv, patronne de la fonderie de cloches et de l'atelier de cuir Obertino à Morteau. Elle craint de devoir licencier la moitié de ses employés.
Siv-Chheng Tiv, patronne de la fonderie de cloches et de l'atelier de cuir Obertino à Morteau. Elle craint de devoir licencier la moitié de ses employés. - Romain Pasteur Tiv

Obertino est une entreprise historique de la région. A Morteau, les douze employés fondent les cloches portés par bon nombre de vaches à travers la France et fabriquent leurs colliers de cuir. Mais depuis quelques mois, les commandes s'effondrent. Parce que, compte tenu du coronavirus, les comices agricoles, mariages, anniversaire - autant d'occasions pour lesquels Obertino est sollicité pour fabriquer des cloches - sont annulés, laissant le carnet de commandes de l'entreprise totalement vide. 

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"D'habitude en ce moment on travaille à 120%, aujourd'hui, on est à 0%", déplore la patronne, Siv-Chheng Tiv. L'entrepreneure a racheté l'entreprise à la famille Obertino il y a trois ans : "ils m'ont dit qu'ils n'avaient jamais vu une telle situation, normalement nous fabriquons beaucoup de cloches entre août et novembre, c'est la saison des comices." Au sous-sol, dans la fonderie, il y a quand même quelques cloches, fabriquées en amont pour des événements, elles sont personnalisées : "On a travaillé des heures sur des cloches qui ne seront jamais vendues, parce que les fêtes ont tout simplement été annulées." 

"J'ai peur de devoir me séparer de la moitié des salariés"

Avec une activité en berne, les employés ont été placés en chômage partiel. L'entreprise a déposé fin août une demande pour faire partie de la catégorie "événementiel", pour laquelle l'Etat indemnise à 100% le chômage partiel, mais elle s'est vue essuyer un refus, les services de l'Etat considérant qu'elle relève de la catégorie de la métallurgie.

Siv-Chheng TIV s'inquiète pour la survie de son entreprise, et craint de devoir licencier des employés si la situation ne s'améliore pas. "J'ai peur de devoir me séparer de la moitié de mes salariés", soit cinq ou six personnes. Et ces licenciements poseraient un véritablement problème, car les fondeurs maîtrisent un savoir-faire régional difficile à acquérir. "C'est une formation longue, je ne peux pas retrouver un fondeur facilement, alors si je dois licencier, j'ai peur de ne pas pouvoir ré-embaucher ensuite", s'inquiète la cheffe d'entreprise. 

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