Réforme des retraites : à Nîmes, les opposants dénoncent des "députés godillots"
Une cinquantaine d'opposants à la réforme des retraites se sont rassemblés devant les grilles de la préfecture à Nîmes à l'appel de la CGT, de FO et du syndicat autonome. Ils demandent l'arrêt des débats en raison de la crise du coronavirus.
Crainte d'être contaminés par le coronavirus ? Seulement une petite cinquantaine de militants avaient répondu ce jeudi midi à la CGT, FO et au syndicat autonome qui appelaient à se rassembler devant les grilles de la préfecture du Gard pour protester contre la réforme des retraites. Pour Bruno Rivier de la CGT, le gouvernement aurait dû suspendre les débats en raison de la crise sanitaire que la France est en train de vivre. Mieux, il fallait reprendre le projet à zéro. "62% de la population est contre cette réforme, 76% souhaitent une retraite à taux plein à 60 ans donc le dossier ne peut pas être enterré. Il peut être mis en sommeil. Le gouvernement a tout intérêt à dire, on reprend la discussion et on repart sur une feuille blanche."
"Les députés ne connaissent pas le projet de réforme"
La CGT dénonce aussi l'attitude des députés du Gard qui ont refusé de débattre avec les syndicats sur ce dossier. Bruno Rivier dénonce des "députés godillots". "On a été très choqués qu'ils ne connaissent pas notre système de protection sociale donc nos retraites, ne connaissent pas la loi, pourquoi on a créé ça et comment ça fonctionne. C'est choquant : on nous dit ce que système n'est pas bon mais on ne le connaît pas. On a aussi été très choqués qu'ils ne connaissent pas la nouvelle loi. Ce sont des godillots !"
Il leur lance donc un nouvel appel pour débattre, projet contre projet.