"On a pu ouvrir samedi et là, stop" : trois maires du Bas-Rhin limitent l'ouverture des magasins le dimanche
Contrairement à beaucoup d'autres communes de France, les villes de Vendenheim, Lampertheim et Mundolsheim ont décidé d'interdire ce dimanche l'ouverture des commerces. Les maires avancent les risques sanitaires et l'importance du repos dominical, mais pour les commerçants, c'est la douche froide.
Le gouvernement l'avait promis : l'ouverture des magasins seraient facilitée ce dimanche 29 novembre partout en France, afin de soutenir les commerçants après un mois de confinement. Mais à Vendenheim, Lampertheim et Mundolsheim (Bas-Rhin), les maires ont fait de la résistance et interdit aux commerces d'ouvrir, pour des raisons sanitaires et pour protéger le repos dominical. A l'inverse de Strasbourg par exemple, qui a autorisé l'ouverture ce dimanche.
"Je suis dégoûté, dans l'incompréhension totale" confie Olivier Ruyer, gérant du magasin Joué Club de Vendenheim. "On a pu ouvrir samedi et là, stop, on a interdiction d'ouvrir alors que tout le monde à besoin de travailler, moi comme mes salariés". Il embauche dix salariés ainsi qu'une dizaine de renforts pour cette fin de l'année.
C'est purement injuste, je suis sans doute le seul Joué Club de France à ne pas avoir pu ouvrir aujourd'hui" - Olivier Ruyer, gérant du magasin Joué Club de Vendenheim
"On a besoin d'être soutenus, par nos clients mais aussi par notre mairie et là, on n'est pas soutenus" estime le commerçants.
Le travail du dimanche, une question économique, mais aussi sociale
Les maires des trois communes, Philippe Pfrimmer (Vendenheim), Béatrice Bulou (Mundolsheim) et Murielle Fabre (Lampertheim) assument ce geste politique. "Le travail du dimanche est une question sociale, c'est du temps pris sur la vie familiale. Que les gens travaillent trois dimanche, c'est toujours moins que quatre" explique Béatrice Bulou. "Il faut aussi penser aux caissières qui sont en première ligne depuis le début de la crise, elles ne se sont pas arrêtées".
Les élus avancent également des raisons sanitaires : "la crise sanitaire n’est pas terminée, le virus continue de circuler, et si les achats pour Noël sont bien légitimes, nous ne maitrisons pas l'affluence dans les magasins" ont-ils expliqué dans un message commun publié sur leurs pages Facebook respectives.