A Rivarennes, des habitants contestent la construction d'une antenne-relais de téléphonie mobile
Recours gracieux, pétition... la mobilisation de quelques habitants de Rivarennes a entraîné la suspension d'un projet d'antenne-relais pour l'opérateur Orange. Celle-ci, construite sur les hauteurs de la commune, serait trop proche des habitations selon les riverains.

Rivarennes, à l'Ouest d'Azay-le-Rideau, fait partie de ces communes d'Indre-et-Loire où le portable a bien du mal à passer. Les opérateurs téléphoniques se sont engagés à régler ces problèmes de zones blanches. Mais pour cela, il faut construire des antennes-relais.
Cette nécessité, Bruno Boucher ne la nie pas. Mais pas à n'importe quel prix. C'est par hasard qu'il aperçoit en novembre dernier sur le terrain en face de sa maison le panneau du permis de construire.
A 36m seulement de mon terrain et 60m de la chambre de mes enfants, je vais me retrouver avec ce mât d'une quarantaine de mètres de haut. Une chose dangereuse et hideuse qui va gâcher notre paysage idyllique. Sans parler de notre maison qui va devenir invendable", Bruno Boucher, le plus proche voisin de ce projet d'antennes relais
Il demande que le principe de précaution soit appliqué et rappelle qu'aujourd'hui des conventions interdisent de construire ce type d'antennes-relais à moins de 100 mètres d'une école ou d'un hôpital. " Alors pourquoi ces précautions ne s'appliquent pas pour de simples particuliers comme nous ?" Et de dénoncer une logique pûrement économique et de réduction des coûts pour justifier le choix de cette parcelle, proche de la route et du réseau électrique.
Rebondissement : le propriétaire du terrain concerné ne veut plus louer sa parcelle à Orange
Bruno Boucher et ses voisins ont monté un collectif. Leur pétition a déjà recueilli plus de 200 signatures dans la commune. Avec un avocat, ils ont également intenté un recours gracieux auprès d'Orange et de la mairie de Rivarennes.
Attention, nous ne sommes pas contre les antennes-relais. Il en faut et notamment à Rivarennes pour améliorer la couverture mobile. Mais il existe d'autres terrains plus propices car plus éloignés des habitations"
La mobilisation commence à payer. Le projet est aujourd'hui en stand-by. Et surtout, le propriétaire du terrain où doit être construit l'antenne a été contacté par le collectif. Convaincu par leurs arguments, il aurait finalement décidé de se rétracter et de ne plus louer sa parcelle à Orange.