Accord sur le Brexit : réactions en Dordogne du secteur économique
La Grande Bretagne et l'Union Européenne ont finalement trouvé un accord ce jeudi 24 décembre avant la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Un accord commercial a donc été négocié pour les échanges après le 31 décembre. En Dordogne, le soulagement domine.
Un "deal" au pied du sapin annoncé ce jeudi 24 décembre. Après des mois et des mois de négociations compliquées et très suivies en Dordogne où vit une communauté britannique d'environ 7.000 personnes, l'Union Européenne et le Royaume-Uni ont trouvé un accord commercial pour poursuivre les échanges après la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE au premier janvier 2021.
Les pêcheurs européens vont perdre 25% du volume de poissons, coquillages et crustacés pêchés chaque année dans les eaux britanniques mais tous les autres échanges vont échapper aux taxes douanières, aux quotas et aux formalités impossibles à la frontière.
Cet accord, attendu en Dordogne, est un soulagement pour Roger Haigh, directeur de la Chambre de commerce franco-britannique : "j'ai toujours pensé qu'il y aurait un deal [...] au moins on a ça. Il reste encore des détails pour les déplacements de personnes mais ça, on peut encore attendre un peu".
Roger Haigh, directeur de la Chambre de commerce franco-britannique de Dordogne
"Une liberté d'expédier et de vendre"
La Dordogne exporte du vin, des machines et des matériaux de construction vers l'Angleterre. Par exemple, les carrières de Bontemps à Limeyrat réalisent environ 5% de leurs ventes en Angleterre. Le gérant des carrières, Michel Raynaud, espère reprendre ses ventes de pierres et de carrelages au plus vite : "_Si on avait pris 20% de taxes, nos produits devenaient beaucoup trop chers, et ils se seraient fournis ailleur_s".
Michel Raynaud, gérant des carrières de Bontemps
Cet accord commercial négocié à la dernière minute enlève quelques soucis aux entreprises de l'agro-alimentaire du Périgord. A Neuvic-sur-l'Isle, le gérant du Caviar Huso, Laurent Deverlanges, attendait ce deal pour pouvoir reprendre ses ventes en Angleterre. Cet accord représente aussi pour Julien Montfort, négociant en vin sous la marque Julien de Savignac, la liberté d'expédier en Angleterre et la possibilité de vendre aux touristes britanniques des bouteilles du Périgord.
Le reportage d'Harry Sagot