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Le tribunal de commerce ouvre une procédure de sauvegarde en faveur de Figeac Aero Auxerre
A l'image de la filière aéronautique en France, les difficultés économiques de Figeac Aero Auxerre, dans l'Yonne, s'accumulent depuis le mois de mars. La direction a donc déposé auprès du tribunal de commerce une demande pour ouvrir une procédure de sauvegarde, qui a été acceptée le 12 octobre.

Depuis le 12 octobre, le tribunal de commerce a ouvert une procédure de sauvegarde en faveur de Figeac Aero Auxerre. Cette procédure s'adresse effectivement aux entreprises en difficulté financière, placées pendant plusieurs mois sous surveillance. Le site icaunais se met ainsi sous la protection de la justice, pour négocier ses dettes auprès des créanciers et des fournisseurs.
Des effectifs rabotés
Car en sept mois, la chute de Figeac Aero Auxerre est fulgurante. Le carnet de commande s'est réduit de moitié, tout comme les prévisions sur le chiffre d'affaires. Initialement estimé à onze millions d'euros, il est passé à 5,5 millions d'euros aujourd'hui. Ce qui s'est aussi répercuté sur les effectifs du site auxerrois. "Nous étions encore 102 salariés au mois de mars, actuellement nous ne sommes plus que 70, expose Thierry Amelot, représentant syndical Force Ouvrière à Figeac Aero Auxerre. Nous avions des CDD et des intérimaires qui n'ont pas été renouvelés."
"On a peur de l'avenir, on ne sait pas ce qui va être annoncé prochainement. Est-ce que cela ne va pas impacter encore un peu plus l'aéronautique ?" - Thierry Amelot, délégué FO
Pour alléger la masse salariale, les employés sont encouragés à avoir recours à des ruptures conventionnelles, "sur la base du volontariat", précise Thierry Amelot. A ce jour, il y a eu déjà cinq départs et neuf sont en cours de négociation. Certes, la situation de l'entreprise est critique, mais le délégué FO veut garder espoir. "Depuis un mois et demi, on commence à voir le chiffrage des commandes se lisser", détaille-t-il. _Et concernant cette procédure de sauvegarde, cela signifie qu'il y a encore des trésoreries." _Du côté de la direction, on évoque une "mesure préventive", "une démarche pro-active" pour éviter le redressement judiciaire. "Il faut espérer, conclut Thierry Amelot. Il faut espérer que cette histoire de covid ne nous empêche pas de survivre."
Figeac est loin d'être un cas isolé dans ce secteur. Le meilleur moyen de sortir la tête de l'eau selon Jean-Marc Denis, délégué du groupement icaunais de la sous-traitance aéronautique, c'est de se diversifier. "C'est cela qu'il faut absolument travailler, pour éventuellement aller chercher des marchés au-delà de l'aéronautique, sur le médical, la robotique, la défense... Et absolument garder le savoir-faire de l'usine sur notre territoire." Pour Figeac à Auxerre, la marque de fabrique du site, ce sont les pièces de tournage. C'est sur ce savoir-faire, de précision, que repose l'espoir des 70 salariés aujourd'hui.
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