Aéroport de Brest : réunion décisive entre syndicats et direction ce mardi
C'est peut-être la réunion de la dernière chance ce mardi 24 novembre entre la direction de l'aéroport de Brest et les syndicats. Depuis plusieurs mois, ABO veut imposer des baisses de revenus aux 170 salariés pour surmonter la crise et éviter des licenciements. Les discussions sont dans l'impasse.
L'aéroport de Brest-Bretagne vit une année noire. A cause de la crise du coronavirus qui a fait chuter le trafic aérien, il devrait tomber à 425.000 passagers soit trois fois moins que l'an dernier. "Aucune entreprise ne peur résister à une tempête aussi forte", insiste Raoul Laurent, le directeur général adjoint d'Aéroports de Bretagne Ouest (ABO). Alors la société concessionnaire, pilotée par la CCI, a besoin de réduire ses coûts d'exploitation.
Moins de congés et de primes
La direction tente depuis plusieurs mois de faire signer aux syndicats un nouvel accord de performance collective qui raboterait les congés, les primes et les heures supplémentaires. ABO souhaite aussi bénéficier du chômage partiel de longue durée et faciliter les départs volontaires. En contrepartie, il n'y aurait pas de licenciement. Sauf que les négociations sont dans l'impasse et le climat social est de plus en plus dégradé. "On a une direction qui veut détruire les conditions salariales à court terme et à long terme", estime Julien Le Ridant, délégué Force ouvrière.
ECOUTEZ Julien Le Ridant, délégué syndical FO
Un petit peu d'efforts supplémentaires pour pouvoir rester en place
Pour Raoul Laurent, le directeur général adjoint d'ABO, ces efforts demandés aux salariés sont nécessaires pour éviter des licenciements.
ECOUTEZ Raoul Laurent, directeur général adjoint d'ABO
Vers une fermeture l'après-midi ?
Alors que la date butoir approche, si rien n'est signé ce mardi on pourrait se diriger vers un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Parallèlement, ABO envisage de fermer l'aérogare quatre heures par jour, de 14 heures à 18 heures pour faire des économies. Une stratégie qui laisse sceptique les syndicats. Même le directeur d'exploitation Loïc Abjean s'y est opposé... Il vient d'être licencié.