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Allocation adulte handicapé : "la promesse d'Emmanuel Macron n'est pas tenue" dit l'APF du Loiret
L'Association des Paralysés de France, qui milite depuis longtemps pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé, estime que la hausse votée cette année ne suffira pas. Elle organisait ce lundi un rassemblement devant la permanence de la député LREM du Loiret Stéphanie Rist

C'était une promesse d'Emmanuel Macron et elle sera mise en oeuvre dès cette année : l'Allocation Adulte Handicapé sera revalorisée dans les deux prochaines années. Elle passera de 810 à 860 euros en 2018, puisque à 900 euros en 2019. Ca bien sûr l'Association des Paralysés de France s'en réjouit, c'était une demande de longue date des associations qui militent pour le droit des personnes en situation de handicap. Léa Achaud, directrice territoriale de l'APF, précise quand même "qu'on reste en dessous-du seuil de pauvreté, fixé en France à un peu plus de 1000 euros".
Une revalorisation mais le compte n'y est pas
Mais si l'association a rassemblé ses militants ce lundi matin devant la permanence de la députée La République en Marche du Loiret, Stéphanie Rist, à Saint Pryvé Saint Mesmin, c'est parce que selon elle, le compte n'y est pas. Selon elle les parlementaires ont voté, en même temps que cette revalorisation, une série de mesures qui priveront la moitié des personnes concernées de cette hausse tant attendue.
On maintient les personnes en situation de handicap dans une situation de dépendance totale vis-à-vis de leur conjoint
D'abord les personnes en situation de handicap qui vivent en couple, comme Annie et Jérémy. Tous les deux sont en fauteuil roulant, incapables de travailler. Tous les deux ont un conjoint qui travaille. Jérémy touche l'allocation pour adulte handicapé, mais en raison des plafonds de revenus fixés par la loi, qui prennent en considération les revenus du couple et non pas de Jérémy seul, il devra sans doute renoncer à certaines ressources. "On vit déjà difficilement tous les deux, mais là je ne sais pas comment je vais faire. Et puis j'aimerais bien être un citoyen à part entière, pour l'instant ça n'est pas le cas puisque je vis avec les revenus des autres". Une situation inacceptable selon Christophe Colliot, porte-parole de l'APF : "on maintient les personnes dans une dépendance totale vis-à-vis de leur conjoint".
La suppression de certains compléments de revenus
Autre inquiétude : la fin du complément de ressources, pour certains bénéficiaires, il sera fusionné avec l'allocation adulte handicapé, dans le meilleur des cas la hausse de leur pouvoir d'achat sera de 15 euros par mois, dans le pire des cas ils perdront jusqu'à 90 euros mensuels. Même inquiétude pour les personnes qui travaillent, et qui touchent une pension d'invalidité. Eux risquent de ne plus toucher la prime d'activité selon Léa Achaud, "on nous parle de la supprimer purement et simplement". "Tout ça est en contradiction avec les promesses qui nous ont été faites, au final tout ça c'est un leurre" regrette Annie.
Les militants n'ont malgré tout pas exposer toutes leurs revendications à la députée Stéphanie Rist, elle était à l'Assemblée Nationale ce lundi.
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