Allocution d'Emmanuel Macron : "On attend enfin un vrai cap !", lance le patron du Medef dans le Morbihan
Emmanuel Macron prend la parole ce mardi soir à la télévision pour faire le point sur l'état sanitaire du pays. Il devrait alléger un peu les règles du confinement. Pour Alban Ragani, le patron du Medef dans le Morbihan, les entreprises ont besoin d'une vision à long terme.
Faudra-t-il toujours des attestations pour se déplacer ? Les restaurants vont-ils rester fermés encore plusieurs semaines ? Les autres commerces vont-ils rouvrir en fin de semaine ? Autant de questions posées encore ce mardi 24 novembre au matin et pas de réponse avant mardi soir : après un nouveau conseil de défense, Emmanuel Macron doit faire ses annonces à 20 heures, une intervention à vivre en direct sur France Bleu.
Un cap pour se projeter
Les patrons, eux, ont une attente qui se résume en deux mots : "Un cap". "Ça fait longtemps qu'on l'attend", détaille Alban Ragani, président du Medef, le syndicat des patrons, dans le Morbihan. "On ne veut pas une ligne directrice de semaine en semaine mais un vrai cap. Quelque chose où l'on puisse se projeter. Il n'y a que nos gouvernants qui ont l'impression qu'on n'a pas besoin de se projeter à plus de 10 ou 15 jours. Les entreprises ont prouvé qu'elles pouvaient le faire avec les protocoles sanitaires qu'elles ont mis en place."
En premier urgence, il y a bien sûr l'hôtellerie-restauration. "Imaginez le restaurateur à qui on dit 'On ne sait pas quand on rouvre, rendez-vous dans 15 jours'. Ce qu'on veut savoir, c'est comment on va vivre dans six mois avec le covid et ne pas subir le covid."
Des entreprises "zombies"
Et les mois qui viennent promettent d'être compliqués : "Se projeter dans l'avenir est compliqué mais on sait que les PGE commencent à être bien entamés et on risque d'avoir des problèmes au premier trimestre 2021. On avait bien rebondi après le premier confinement et ce reconfinement a été un coup derrière la tête. Ce qu'on appelle "les entreprises zombies" est une réalité. On sait quele pays vit sous perfusion. C'est une chance d'avoir un pays qui a pris ces décisions mais on peut craindre un vrai désastre si cela continue comme cela."
Le télétravail est un faux problème
Le cap espéré passe-t-il par le télétravail, autour duquel les négociations ont achoppé lundi ? Pour le patron des patrons du Morbihan, c'est "un faux problème. On fait croire qu'on attrape le covid dans les entreprises ce qui n'est pas le cas. Il faut laisser la liberté aux salariés et aux chefs d'entreprise."