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Allonnes : Bigot fleurs, géant sarthois des fleurs, vendu aux Anglais
La société horticultrice Bigot fleurs, basée à Allonnes depuis 1958, est vendue à Flamingo, leader britannique et numéro 2 européen du marché. La cession a été conclue mercredi 15 décembre 2021. L'entreprise reste néanmoins implantée en Sarthe et conserve ses 180 salariés.

Fondée en 1958, Bigot fleurs tourne une page importante de son histoire. Basée à Allonnes depuis trois générations, l'entreprise familiale passe dans le giron de l'anglais Flamingo. La société horticultrice sarthoise, spécialisée dans les fleurs coupées (roses, tulipes, pivoines et muguets) est vendue au leader britannique et numéro 2 européen du marché. Le rachat a été conclu mercredi 15 décembre 2021. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.
France Bleu Maine : pourquoi cette opération ?
Nicolas Bigot, gérant de Bigot fleurs : Cette opération de rapprochement avec le groupe Flamingo a été initiée il y a environ six mois. Flamingo est notre client depuis plus de 20 ans. On se connaît donc extrêmement bien. C'est une entreprise qui a un ADN très proche du nôtre et l'objectif de ce rapprochement est de développer encore plus l'entreprise et plus rapidement dans les années à venir en bénéficiant de tout le savoir faire de Flamingo et surtout de toutes les productions Flamingo. Ce sont des producteurs de fleurs comme nous, sauf qu'ils produisent beaucoup plus de fleurs de variétés différentes que les nôtres. Donc, on va pouvoir proposer à nos clients une gamme beaucoup plus large que ce que l'on fait aujourd'hui.
C'est une cession, une fusion ?
C'est une cession. Alors on parle de rapprochement puisque mon père et moi même nous restons à la tête de l'entreprise. Les équipes ici à Allonnes ne changent pas du tout. Mais en revanche, c'est une cession, c'est vraiment Flamingo qui rachète l'entreprise.
Et est ce que vous avez obtenu la garantie que Bigot Fleurs resterait implantée en Sarthe ?
Alors oui, pour nous c'était une condition sine qua non, une condition indispensable pour que le rapprochement puisse se faire. Donc, non seulement l'entreprise reste à Allonnes, son site historique, mais en plus, l'idée est plutôt de la faire grandir, de construire des nouvelles serres et de se développer encore à l'avenir, etc. Donc, le but, c'est bien de développer l'emploi et l'activité ici dans la Sarthe.
Est ce que le Covid a joué dans votre décision ? On se souvient de vos appels à l'aide lors des deux confinements et des pertes s'élevant à près de 4 millions d'euros.
Alors non même si effectivement les deux confinement en mars et en novembre 2020 ont été très, très compliqués puisque nos débouchés étaient fermés. Mais depuis, l'activité s'est beaucoup, beaucoup développée. Cette année 2021, on fait une année record chez Bigot Fleurs (30 millions d'euros en hausse de 40%, ndlr). Donc, ça n'a pas joué, en tout cas directement. Après ce qui est certain, c'est que quand on est, on le voit dans toutes les activités, dans un monde qui bouge beaucoup, avec notamment beaucoup de consommables, d'intrants qui augmentent énormément. Il y a aussi des enjeux logistiques très forts. Donc on s'est dit que c'était le moment de s'adosser à un groupe beaucoup plus gros que nous pour justement bénéficier de leur force de frappe.
Est ce que ça veut dire néanmoins des changements pour vos 180 salariés ?
Aucun. C'est ce que je dis souvent, la seule différence, c'est qu'avant on avait des banquiers partenaires et maintenant on a un actionnaire au dessus de nous. Mais pour nos salariés, cela ne change rien, les contrats de travail ne changent pas. Le but étant de développer l'activité, donc nos équipes restent en place. Nous, on reste à la tête de l'entreprise et on a une marge de manœuvre complète pour continuer à développer notre entreprise.
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