Alvance Wheels : Saint-Jean Industries dépose une offre de reprise qui doit encore être finalisée

Le candidat le plus solide à la reprise de l'usine Alvance Wheels, Saint-Jean Industries, vient de déposer une offre de reprise. Les représentants des salariés l'ont appris ce mardi matin lors d'une audience au tribunal de commerce de Paris. L'offre doit encore être finalisée, en raison notamment de conditions suspensives. Une nouvelle audience est prévue le 25 janvier pour examiner cette offre, et demander le report de la liquidation judiciaire. Le dernier fabriquant de jantes en aluminium en France est en redressement depuis avril dernier.

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Saint-Jean Industries prêt à garder 166 emplois

Selon nos informations, le plan de reprise de Saint-Jean Industries prévoit de conserver 166 emplois sur les 270 que compte l'usine de Diors, dans l'Indre. "Quand on voit que d'ici 2025-206 sur le projet de Saint-Jean ils veulent que l'on soit 360 salariés, cela veut dire supprimer 100 postes aujourd'hui pour en embaucher le double demain. Ce n'est pas faisable" estime Anthony Babraczy de la CGT. Il souligne qu'il serait difficile de convaincre les salariés licenciés de revenir plus tard, sans leurs primes, ni leur ancienneté. Il demande de nouveaux aux principaux clients, notamment Peugeot Stelantis et Renault d'augmenter leurs volumes de commandes sur l'année prochaine pour limiter le déficit prévu et permettre ainsi la sauvegarde des emplois. 

De son côté, Christophe Bouvet, de la CFDT a assisté à cette quatrième audience en tant que représentant du CE. Pour lui, cette offre c'est mieux que rien "au regard de la conjoncture et de l'actualité" mais lui aussi aurait souhaité voir conserver tous les emplois : "Maintenant, ce qu'il faut espérer, c'est qu'il y ait des reclassements qui se fassent, qu'il y ait des formations pour que ceux qui  ne seront pas conservés retrouvent du travail à côté". 

Reste que cette offre est conditionnée, elle n'est pas entièrement finalisée, Saint-Jean Industries a en effet posé des conditions suspensives. Il attend ainsi des engagements fermes, écrits sur plusieurs points explique Christophe Bouvet : "il faut les confirmations de financement par rapport à l'Etat, par rapport à la région. Il faut l'autorisation des banques du groupe Saint-Jean. Il faut un accord niveau du rachat pour le volumes des roues avec les constructeurs français. Ce sont plusieurs conditions suspensives qui seront en cours d'être traitées" précise le représentant du CE.  Voilà pourquoi, une nouveau audience, la cinquième est prévue le 25 janvier prochain devant le Tribunal de commerce de Paris.

Un énième délai

Le délai pour déposer les offres de reprises à déjà connu plusieurs reports depuis le début de la procédure. Saint-Jean Industries avait obtenu une nouvelle échéance le 23 novembre dernier pour finaliser son offre. Il avait d'ailleurs déposé une lettre d'intention et le président de Saint-Jean Industries s'était rendu sur le site le 7 décembre dernier.  Une longue attente difficile pour les salariés du site, qui sont au chômage partiel. Cette offre déposée, c'est donc un petit pas en avant. Par ailleurs, le cabinet Roland Berger a été mandaté par l'Etat pour étudier l'offre et le projet de Saint-Jean mais aussi voir les possibilités de diversification du site. Alvance Wheels n'est pas encore sauvé, le spectre de la liquidation n'est pas totalement levé, c'est donc une nouvelle phase d'attente qui s'enclenche jusqu'au 25 janvier.

Une réunion d'information est prévue sur le site d'Alvance Wheels à Diors ce mercredi 22 janvier.