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Annick Girardin, ministre de la Mer, à Sète pour rencontrer les marins-pêcheurs de Méditerranée mécontents

La ministre de la Mer Annick Girardin était à Sète ce jeudi à la rencontre des marins-pêcheurs de Méditerranée. Ils sont mécontents des nouvelles restrictions de leur nombre de jours de pêche, qui passe de 183 à 174. Ils attendent beaucoup de cette réunion pour que leur filière survive.

Annick Girardin, ministre de la Mer, s'adresse aux médias après trois heures de réunion avec les marins-pêcheurs de Méditerranée à la Maison régionale de la Mer à Sète. Annick Girardin, ministre de la Mer, s'adresse aux médias après trois heures de réunion avec les marins-pêcheurs de Méditerranée à la Maison régionale de la Mer à Sète.
Annick Girardin, ministre de la Mer, s'adresse aux médias après trois heures de réunion avec les marins-pêcheurs de Méditerranée à la Maison régionale de la Mer à Sète. © Radio France - Juliette Pierron

Après trois heures de réunion avec les marins-pêcheurs à la Maison régionale de la Mer à Sète ce jeudi, Annick Girardin affirme : "Il y a une phrase qui m'a marqué, c'est : "rendez-nous notre quotidien plus facile". Car le quotidien des pêcheurs est rendu plus compliqué depuis quelques années. 

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En début de semaine, les instances européennes ont décidé une nouvelle réduction de leur nombre de jours de pêche. Dès le 1er janvier 2022, il va passer de 183 jours à 174. 

Cette mesure s'inscrit dans le plan West Med, dont l'objectif est d'encadrer la pêche professionnelle au chalut en Méditerranée pour lutter contre la surpêche

Gérard Perez, président du comité régional de Pêche en Occitanie, à Sète.
Gérard Perez, président du comité régional de Pêche en Occitanie, à Sète. © Radio France - Juliette Pierron

120 emplois supprimés et une grosse perte financière pour la filière pêche

Le problème, c'est que les marins-pêcheurs des 47 chaluts français présents en Méditerranée n'y trouvent plus leur compte, selon Bernard Perez, président du Comité régional de pêche en Occitanie. Depuis le début de ce plan de gestion, en Occitanie, 120 emplois ont été supprimés et la filière pêche a enregistré une perte de 13,5 millions d'euros.

"Nous, on veut travailler main dans la main avec le gouvernement. On est pour une pêche durable. Mais pour l'instant, on ne peut pas s'en sortir sans aides; 174 jours de pêche par an, c'est largement en dessous du seuil de rentabilité. On sent que la ministre est engagée, à l'écoute. Mais nous serons très attentifs aux décisions qui vont être prises pour nous aider à tenir" explique Bernard Perez, président du Comité régional de pêche en Occitanie

"Pour l'instant, on ne peut pas s'en sortir sans aides. 174 jours de pêche par an, c'est largement en dessous du seuil de rentabilité." - Bernard Perez, président du Comité régional de pêche en Occitanie

Le ministère de la Mer va proposer de nouvelles aides 

Annick Girardin a affirmé que d'ici une vingtaine de jours, son ministère proposeraient des nouvelles aides innovantes sur le plan financier et administratif pour soulager les pêcheurs. 

Pour Bernard Perez, l'un des points cruciaux c'est d'obtenir le chômage partiel à 100% pour tous les marins-pêcheurs. Il explique : "Un bateau part en mer de janvier à octobre. Ensuite, en novembre et décembre, il reste au port, justement pour respecter les limites de jours en mer. Pendant cette période, nous n'avons aucun revenu ! Par contre, nous continuons de payer nos taxes, de rembourser les prêts que nous avons faits pour investir dans nos bateaux. Pour pouvoir être sereins, il faut qu'on puisse se déclarer nous et tout notre équipage en chômage à temps partiel pendant cette période, c'est un point primordial".

"En novembre et décembre, nous n'avons aucun revenu ! Par contre, nous continuons de payer nos taxes, de rembourser les prêts que nous avons faits pour investir dans nos bateaux." - Bernard Perez, président du Comité régional de pêche en Occitanie

Annick Girardin le promet : "Je ne laisserai personne au bord de la route, c'est ce que généralement on dit. Moi je ne laisserai personne au bord du port."

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