Après 14 semaines de fermeture, l'impatience grandit au centre commercial de Brest Iroise
Fermés depuis bientôt trois mois, les grands centres commerciaux tirent la sonnette d'alarme et demandent une réouverture rapide de tous les commerces pour sauver les emplois et les entreprises. C'est le cas de la galerie marchande du Carrefour Iroise, à l'ouest de Brest (Finistère).
Dans la galerie marchande quasi déserte, la plupart des rideaux de fer sont baissés depuis le 1er février. Seuls subsistent une pharmacie, une boulangerie, une crêperie à emporter et une enseigne de chocolat, en plus de l'hypermarché Carrefour et du Brico Dépôt. "40 magasins sont fermés depuis 14 semaines", précise Stéphane Manach, le directeur du centre commercial Brest Iroise. Qui rappelle que depuis la mi-mars 2020, ces commerces totalisent 7 mois de fermeture totale. Près de 150 collaborateurs sont au chômage partiel.
Vécue comme une injustice
Dans les centres commerciaux, la fermeture a été vécue comme une injustice. Surtout à Brest Iroise, où la surface de vente est nettement inférieure au seuil de 20.000 m², mais les autorités ont pris en compte les réserves et bureaux inaccessibles au public, qui représentent plus de la moitié de la surface globale.
Chaque magasin avait pourtant pris toutes les précautions sanitaires possibles : "La jauge à l'intérieur, le sens de circulation, le gel hydroalcoolique directement dans la main des clientes, les plexiglas au niveau des caisses, les masques et les visières, ça fonctionnait très très bien comme ça", estime Sandrine Boubel, la gérante de la boutique Yves Rocher, qui préside l'association des commerçants de la galerie. Mais on est prêts à faire des efforts supplémentaires, si nécessaire, pour une réouverture rapide."
Il est vraiment urgent d'ouvrir.
S'il applique les règles fixées par les pouvoirs publics, le directeur du centre commercial reconnaît avoir eu "du mal à comprendre, c'est vrai que certains commerces essentiels ici sont fermés, alors qu'en ville ils sont ouverts. On a vraiment envie que tout le monde rouvre aussi bien nous que le centre-ville. Il est vraiment urgent d'ouvrir, les commerçants en ont vraiment besoin, ça va devenir vital."
L'absence totale de visibilité inquiète les commerçants, alors que le mois de mai représente environ 20% du chiffres d'affaires de l'année. À l'heure où le gouvernement commence à esquisser les conditions du retour à la vie normale, les centres commerciaux ne veulent pas se faire oublier. Ils espèrent bien retrouver leurs clients vers la mi-mai.
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