Après avoir souffert du Brexit, le pop-corn manchois Finger foods retrouve du peps
Nouvelle marque, nouveaux produits, nouveaux marchés et nouveaux locaux : Finger Foods se relance après une mauvaise passe liée au Brexit. L'entreprise de la Haye, dans le centre-Manche, fabrique du pop-corn et des barbes à papa pour les plus grands parcs d’attractions en France et en Europe.

Dans la zone d'activité du Caroussel à la Haye ( Manche), les bonnes odeurs de maïs soufflé trahisse sa présence : Finger foods transforme ici 250 tonnes de mais, d’huile et de sucre chaque année en pop corn, le produit phare et en barbe à papa.
L’entreprise fournit de très nombreux parcs d’attractions en France et en Europe, notamment Disneyland Paris depuis 16 ans, le parc Astérix, le Futuroscope, Walibi en Belgique, le parc Warner en Espagne mais aussi les stades de ligue 1 ou des cinémas comme le Grand Rex à Paris.
Le Brexit a fait chuter l'activité
Finger Foods avait aussi beaucoup de clients en Grande-Bretagne mais le Brexit a tout bouleversé. L'entreprise a dû cesser une grande partie de son activité en Angleterre qui représentait jusqu'en 2016, 40% des volumes et près d'un tiers du chiffre d'affaires.
Ca a été un vrai coup dur. Quand les Anglais ont voté en faveur de la sortie de l’Union européenne, la livre sterling s'est effondré et pour nous, ce n'était plus tenable. On a préféré les livraisons vers l'Angleterre. Stéphane Capelli, le président de Finger Foods.

Une marque pop-corn française
Pour se relancer, l'entreprise a déménagé dans de nouveaux locaux pour atteindre des niveaux de certification suffisants. Elle vient de lancer une marque française de pop-corn, TwinPop et développe de nouveaux produits, notamment des recettes bio. Elle a aussi développé sa présence dans les cinémas en France, pour compenser une partie de la perte d'activité liée au Brexit.
Avec le soutien de la Région Normandie et un prêt a taux zéro de 400.000 euros, l’entreprise cherche également de nouveaux marchés à l’export en Europe mais aussi au Japon, au Moyen Orient et aux Etats Unis. Avec deux millions d’euros de chiffre d’affaires aujourd'hui et une croissance de 5%, "nous espérons retrouver notre niveau d’activité d’avant Brexit d’ici 2 ans".