Après des semaines de grève, un plan Marshall réclamé pour les petits entrepreneurs d’Île-de-France
La Coordination nationale des indépendants a demandé ce mardi un plan Marshall pour les petits entreprises et les commerces d’Île-de-France. Ils ont souffert des semaines de mobilisation contre la réforme des retraites.

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la Coordination nationale des indépendants appelle à l'aide ce mardi matin sur France Bleu Paris. Les petites entreprises, d’Île-de-France notamment, ont énormément souffert des semaines de mobilisation.
"La situation est dramatique pour certains commerces qui ont perdu 30% à 70% de leur activité pendant la grève, explique Olivier Bidou, le président de la Coordination nationale des indépendants. Les transports n'étaient pas possibles, il n'y avait personne dans les boutiques".
Au moins 30% de ces entreprises sont prêtes à mettre la clé et à déposer le bilan. - Olivier Bidou, le président de la Coordination nationale des indépendants
Les petites entreprises liées au tourisme et les commerces qui proposaient des cadeaux de Noël ont été les plus touchées selon Olivier Bidou : "Certains magasins font 30% de leur chiffre d'affaires dans les quinze jours avant Noël et là bien sûr, les grèves les ont impactés". Paris est la ville la plus touchée, mais il y a également des conséquences pour la petite couronne et la grande couronne.
Un plan Marshall pour sauver les petites entreprises
La Coordination nationale des indépendants réclame donc aujourd'hui un prêt de la banque publique d'investissement de l'Etat, avec garantie de la Région, à un taux négatif sur 10 ou 15 ans.
Un plan Marshall a été fait pour l'Europe après la guerre, et là, il faudrait la même chose pour sauver les petites entreprises. On leur donne de l'argent qu'elles rembourseront sur plusieurs années.
Selon la CNDI, les pertes s'élèvent à dix millions d'euros par jour de grève, soit au total, 460 millions d'euros. "C'est un début, souligne Olivier Bidou. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie d’Île-de-France pense créer un fond permanent d'aide d'urgence aux entreprises".