Bergerac : crainte pour de l'emploi chez Stradal
L'entreprise spécialisée dans les traverses de chemin de fer est en difficulté après la perte d'une partie d'un appel d'offres lancé par la SNCF. Le nombre de commandes risque de ne pas être suffisant pour sauver tous les emplois. Des discussions sont en cours pour tenter d'éviter cette situation.
L'entreprise Stradal à Bergerac en difficulté. Fin 2020, la société spécialisée dans la traverse de chemin de fer a perdu une partie d'un appel d'offres lancé par la SNCF. Deux lots étaient en jeu. Le premier, le plus gros avec une commande de 700 000 traverses, a été perdu au profit d'entreprises européennes. La Stradal est néanmoins retenue sur le 2e lot, 800 000 traverses en tout, mais étalées sur 6 ans et dont la production va être partagée avec 8 entreprises. Autant dire que le carnet de commandes ne sera pas rempli.
Un carnet de commande vide
Pour le premier trimestre 2021, la SNCF a accepté d'assurer un minimum de commandes pour faire tourner l'entreprise. Mais c'est la suite qui inquiète. "Pour le second trimestre, nous avons environ 4.500 traverses à produire. Cela représente deux semaines de travail maximum", explique Frédéric Geslin, le représentant Force ouvrière de la Stradal à Bergerac. Selon lui, si aucune solution n'est trouvée, l'entreprise va devoir supprimer des postes, elle qui emploie moins d'une cinquantaine de personnes.
Pour tenter d'éviter cette situation, la Stradal est en discussions avec la SNCF pour obtenir un volume minimum de commandes dans le lot 2. Pour faire simple, il est demandé à la Société nationale des chemins de fer français de privilégier un partenaire historique, celui avec qui elle collabore depuis 1953, au détriment d'entreprises étrangères certes moins chères.
Les discussions avancent
Aucun accord n'a été trouvé pour le moment mais les discussions avancent selon le maire de Bergerac, Jonathan Prioleaud. Le premier magistrat de la ville reste néanmoins prudent. Il se veut "ni optimiste, ni pessimiste" sur l'issue d'un accord.