Bloquée depuis bientôt deux mois dans son appartement, à cause d'une panne d'ascenseur
Depuis le 6 juin l'ascenseur est en panne dans l'immeuble HLM de Martine Fontaine, en fauteuil roulant. La retraitée est donc bloquée chez elle. L'OPH de Bobigny et les entreprises Otis et Thyssen assurent que la pièce manquante est commandée.
La panne d'ascenseur dure depuis le 6 juin, dans ce HLM du 53 rue Miriam Makeba à Bobigny, un immeuble pourtant neuf, livré en 2013. "J'aimerais bien sortir, profiter du parc" se lamente Martine Fontaine, en fauteuil roulant depuis 2004, suite à une hernie discale. La retraitée de 66 ans est bloquée chez elle depuis bientôt 50 jours à cause de cette panne d'ascenseur. Et cela pourrait durer.
"Je ne suis même plus fâchée ni en colère, je suis désemparée" dit sa fille Vanessa, qui vit avec elle. "Ils ont attendu plus d'un mois pour savoir qu'il n'y a qu'une seule pièce défectueuse et commander cette pièce" s'énerve aussi Martine. Le 8 juillet dernier l'OPH, l'office public de l'habitat de Bobigny, le bailleur social municipal, a organisé une réunion avec le maire et les habitants.
6 à 8 semaines de délai pour la pièce manquante
Son président Jonathan Berrebi dit tout faire pour régler le problème et assure que la responsabilité revient à deux ascensoristes, Thyssen et Otis. "On est pieds et poings liés avec Thyssen et on se bat pour que Thyssen ramène la pièce manquante" assure-t-il. ThyssenKrupp, le fabricant, nous confirme avoir reçu une commande d'Otis, qui a désormais en charge la maintenance des immeubles de l'OPH de Bobigny, le 6 juillet dernier. Le porte parole d'Otis assure avoir commandé la pièce dans les délais, le plus rapidement possible, dès que la panne a été effective, le 28 juin. Entre le 6 et le 28 juin, il s'agissait selon lui de pannes ponctuelles, à répétition.
Mais le délai d'envoi de la pièce manquante est de 6 à 8 semaines, car la commande a été transmise à la filiale de Thyssen, en Espagne, et que les livraisons sont plus longues en période estivale. Une situation qui agace l'OPH de Bobigny. "Si on n'est pas satisfait on le fait savoir" assure Jonathan Berrebi. Une expertise a été menée sur tous les ascenseurs pour détecter un "éventuel défaut de fabrication". "Si on en trouve un, on se retournera contre le prestataire" ajoute le président de l'OPH qui promet aussi des pénalités financières en cas de nouveaux retards pour la remise en route des ascenseurs.
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