Bilan des soldes d'hiver mitigé pour les commerçants orléanais
Après six semaines de soldes d'hiver, exceptionnellement rallongés de deux semaines par le gouvernement en raison de la crise sanitaire, les commerçants du centre-ville d'Orléans dressent un bilan mitigé.
Ce mardi est le dernier jour pour profiter des soldes dans les magasins. Cette grosse opération de promotions, qui a débuté le 20 janvier dernier, avait été prolongée de deux semaines par le gouvernement pour pouvoir permettre aux commerçants d'écouler leurs stocks. Après 6 semaines de soldes, le bilan est mitigé chez les commerçants du centre-ville d'Orléans.
Vendeuse dans un magasin de chaussures rue de la République, Rayenne explique avoir vendu davantage que l'an dernier. Son chiffre d'affaires est en hausse de 15% par rapport aux soldes d'hiver 2020. Pour elle, ces deux semaines supplémentaires ont aidé, même si elles ont parfois "perturbé" ses clients. "Les gens se demandaient si les soldes étaient fini ou pas encore, donc parfois, la fréquentation était en baisse. Mais ce rallongement nous a quand même permis de compenser, en partie, les pertes dues à la crise du Covid."
Un avis que ne partage pas Esmeraldine. Ces dernières semaines, les clients se font de plus en plus rares dans sa boutique de prêt-à-porter.
Acheter pour la maison, plutôt que pour refaire sa garde-robe
"Les gens n'ont pas le cœur à acheter", regrette Esmeraldine, vendeuse dans une boutique de vêtements pour femmes. "Les clients se demandent à quoi bon s'habiller, alors qu'on ne peut plus sortir, aller au restaurant ou au cinéma. Ils estiment que pour rester à la maison, ils ont déjà tout ce qu'il faut" explique Esmeraldine, vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter.
Les clients semblent avoir privilégié les magasins de décoration ou d'accessoires de cuisine, tout comme les boutiques de linge de maison. Stéphanie en tient une. Ce qui a boosté ses ventes, c'est surtout la braderie, il y a dix jours. "Il a fait beau, les gens avaient envie de sortir, se souvient-elle. Tous les commerçants ont malgré tout joué le jeu, ils ont sorti des tables sur le trottoir, donc ça a créé une ambiance un peu festive qui a fait du bien."
L'ambiance générale reste néanmoins "particulière", souligne Stephan Labasse, président de l'association des Vitrines d'Orléans. "Il y a eu le confinement de cet automne, alors que les magasins avaient fait des stocks pour Noël. Noël qui a été particulier, des soldes qui ont été décalé, rallongé, une braderie qui s'est greffée dedans... La situation qu'on vit depuis un an est incomparable à celle des années précédentes", insiste-t-il.
Stephan Labasse, tout comme ses adhérents, espère désormais ne pas être soumis à un confinement local le week-end, comme c'est désormais le cas à Nice et à Dunkerque.