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Bordeaux : le ciel se dégage pour l'aéroport de Bordeaux-Mérignac

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Après une forte période de crise dans le secteur de l'aérien entrainée par le covid-19, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac sort doucement des turbulences. Le site girondin affiche ses nouvelles perspectives économiques et environnementales.

Simon Dreschel, Président du directoire de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac Simon Dreschel, Président du directoire de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac
Simon Dreschel, Président du directoire de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac © Radio France - Erwan Chassin

Après la pluie vient le beau temps pour l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Avions cloués au sol, couloir vidé de ses voyageurs, plan de départs volontaires de dizaines de salariés, comme l'ensemble du secteur Aérien, le site girondin a été fortement secoué par la crise sanitaire. Mais en ce début d'année 2022 les voyants sont au vert pour l'aéroport.

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L'année dernière, le nombre de vol a quand même atteint les trois millions, c'est légèrement supérieur aux attentes. Ce n'est qu'environ 40% de moins qu'en 2019 années de référence, avant la crise sanitaire et l'aéroport est en train de reconstruire son réseau puisque 80 destinations à partir de Bordeaux seront à disposition des voyageurs, notamment vers le Canada dès cet été.

Le terminal Billy pour les vols low-coast va reprendre du service

Fermé au plus fort de la crise sanitaire à cause d'un volume de passagers insuffisants, le terminal Billy va reprendre du service dès l'été 2022. "On en aura besoin vraisemblablement pour la saison estivale" explique le Directeur général de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac Simon Dreschel. Des travaux d'amélioration des salles d'embarquement vont être réalisés ainsi que de modernisation pour accueillir toujours mieux les voyageurs.

La reprise des navettes entre Bordeaux et Paris ? 

Sur ce point Simon Dreschel ne s'avance pas pour l'instant : "l'arrêt des navettes aériennes entre Bordeaux et la capitale était une obligation gouvernementale dans le cadre de la loi climat" puisque Bordeaux est à moins de 2h30 de Paris en TGV. Le directeur confie que peu importe la reprise ou non de cette navette, l'aéroport s'adaptera en fonction des besoins du territoire.

"L'aéroport de demain doit être plus vert" 

L'année 2022 sera aussi celle du virage écologique pour l'aéroport avec le développement des énergies renouvelables. Le Directeur général de Bordeaux-Mérignac Simon Dreschel souhaite diminuer les émissions de gaz à effet de serre, de 60% pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2030. Pour cela le système de chauffage du site sera rénové au profit de la géothermie. Des panneaux photovoltaïques seront également installés en nombre - 1500 - sur les toits des parkings de l'aéroport pour un peu moins de deux millions d'euros. 

Actuellement en travaux, le parvis est aussi étroitement associé au projet écologique de l'aéroport puisqu'il sera végétalisé "pour casser l'aspect très minéral du site" et des bornes de recharge pour vélos électriques seront également installées. Les voyageurs pourront se rendre en tram depuis Bordeaux vers l'aéroport dès le début de l'année prochaine. 

Aussi, une politique de préservation de la biodiversité sera également engagée sur l'ensemble du site, "le Bordeaux-Mérignac de demain doit être plus vert" conclu Simon Dreschel.

L'aéroport étudie aussi la réduction des nuisances sonores. Objectif : s'inscrire toujours plus dans la vie du territoire. 

La piste sécante bientôt supprimée ? 

Parmi les sujets encore à l'étude, celui de la suppression ou non de la piste sécante. Piste "historique conçue à un moment où les aéronefs avaient des besoins qui n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui" explique Simon Dreschel. Plusieurs réunions de concertation vont avoir lieu dans les mois qui viennent pour statuer sur l'avenir de la piste très peu utilisée aujourd'hui, seulement 7% des atterrissages et des décollages y sont réalisés.  "La question de cette suppression se pose" souligne le directeur général.

Des associations de riverains souhaitent la conservation de la piste sécante. Si la suppression a lieu, ils craignent que le trafic soit beaucoup plus dense sur la piste principale et donc que les nuisances sonores soient trop fortement amplifiées au-dessus des habitations survolées aux extrémités de la piste.

À une date encore indéterminée, un rapport réalisé par l'aéroport sera remis à l'État qui statuera sur la suppression ou non de la piste sécante.  Dossier en cours. 

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