Chantiers de l'Atlantique : l'abandon du rachat par Fincantieri bien accueilli par les employés
Les employés des Chantiers de l'Atlantique sont globalement satisfaits d'apprendre que le groupe italien Fincantieri abandonne le rachat. Pour certains, c'est une bonne nouvelle, pour d'autres cela ne change rien... Du moins pour l'instant.
7h sur les chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire. Le flux d'employés est continu. Ce jeudi 28 janvier, au lendemain de l'annonce des gouvernements français et italien sur l'abandon du rachat du chantier naval, c'est un jour comme un autre. "Cela fait quelques années qu'on entendait parler du rachat par Fincantieri, mais pour nous cela ne change rien. On travaille tous les jours."
Un carnet de commande rempli jusqu'à 2024
La plupart des employés tracent leur chemin, d'un pas pressé, le nez dans le guidon. "Français ou étranger, les patrons, c'est pareil", lâche Clément, un peu désabusé. Ce n'est pas l'avis de Philippe. "C'est très bien de savoir que cela va rester ici. Il y en a assez de se faire avoir." Comme lui, Sylvie accueille la nouvelle avec le sourire. "J'ai appris cela ce matin, à la radio, je suis très contente. On veut rester les chantiers de l'Atlantique." Et demeurer un concurrent français solide, avec un carnet de commande bien rempli. Les liens de Fincantieri avec le groupe chinois CSSC ne la rassurait pas : "On avait peur que notre savoir-faire partent là-bas."
Cette autre employée fait part, elle aussi, de son soulagement : "Cela provoquait pas mal d'inquiétude, côté personnel, même sur la survie de notre emploi." Si la menace d'une éventuelle emprise chinoise s'éloigne, reste cette question : à qui les chantiers de l'Atlantique seront-ils vendus ? Les Chantiers de l'Atlantique emploient 3.100 personnes et 5.000 sous-traitants français et étrangers.