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Charleville-Mézières déboutée, l'extension de la galerie marchande de Cora Villers-Semeuse autorisée

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La Cour administrative d’appel de Nancy rejette la requête déposée par la ville de Charleville-Mézières et autorise l'extension de la galerie marchande de Cora-Villers-Semeuse. La ville annonce qu'elle saisit le Conseil d'Etat.

A Châtellerault les zones commerciales attirent clients et commerçants au détriment du centre-ville.
A Châtellerault les zones commerciales attirent clients et commerçants au détriment du centre-ville. © Radio France - Mélanie Barbotin

En mars 2018, la ville de Charleville-Mézières et l’association de commerçants « les vitrines de Charleville » avaient déposé un recours contre le feu vert accordé par la Commission nationale d’aménagement commercial au projet d'extension de la galerie marchande de l'hypermarché Cora de Villers-Semeuse

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La Cour administrative d'appel de Nancy a rendu son arrêt le 7 février 2019 : la justice rejette la requête déposée par la ville et autorise la société Comgaly à mener à bien son projet. La ville de Charleville-Mézières entend saisir le Conseil d'Etat, qui statuera en dernier recours.  

"Concurrence déloyale" pour le centre-ville ? 

Le projet autorisé prévoit de tripler la surface de vente (3900 mètres carrés supplémentaires) et de doubler le nombre de boutiques avec 18 magasins en plus (37 au total). La ville de Charleville-Mézières y voit une menace pour l'activité commerciale du centre-ville.

Tout le monde pleure à commencer par nos ministres. Et là, la cour administrative d'appel condamne le centre-ville à vivre avec un concurrent extrêmement redoutable. On est dans une concurrence déloyale » - Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières  

Ou "offre complémentaire" ?

Dans son arrêt, la Cour considère au contraire que "le projet ne crée pas une zone commerciale nouvelle au détriment des commerces de centre-ville" mais apporte une "offre complémentaire", le centre-ville de Charleville-Mézières ne comportant pas "de nouveaux locaux pouvant intéresser les enseignes susceptibles d'occuper une telle galerie".  

Les arguments concernant le fait que l'offre est déjà suffisante dans un secteur où la population décline sont balayés car, depuis la loi de modernisation de l'économie de 2008, la justice ne doit plus tenir compte de la densité commerciale pour se prononcer sur la validité d'un projet.

Contacté par nos soins, le porteur de projet n'a pas souhaité répondre à nos questions.

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