Châteauroux : deux hôtels s'entraident pour surmonter la crise
Les hôtels souffrent également de la crise du Covid. Peu de réservations, annulations, chômage partiel, pour tenter de mieux survivre à la crise, deux établissements castelroussins ont noué un partenariat. L'un dispose d'un restaurant, l'autre non, un échange de bons procédés.
Les hôtels devraient tourner à plein régime pendant les fêtes de fin d'année mais en raison de la crise sanitaire, les chambres restent vides, le personnel est au chômage partiel et les établissements essuient des pertes cette année. A Châteauroux, plusieurs établissements ont dû fermer temporairement, ceux qui résistent encore doivent s'organiser pour résister.
"Au niveau de l'hôtellerie, on travaille correctement", explique le patron de l'hôtel-restaurant Continental Vincent Martin. Mais sa situation ne reflète pas celle de tous les hôtels. Le Continental accueille principalement des travailleurs en déplacement professionnel. Sa situation reste très compliquée, car pendant cette période, son restaurant fait grise mine. Et impossible de dissocier les deux activités, "la trésorerie qui est prise pour le manque de chiffre d'affaires du restaurant, ça nous pénalise", explique-t-il. Un chiffre d'affaires trop élevé pour toucher les aides de l'Etat comme le fonds de solidarité aux entreprises, mais pas assez pour rester sereinement à flot. C'est Simone Vincent fait les comptes, "il y a quand même une perte de chiffre d'affaires entre 40 et 45%".
Solidarité entre hôteliers
Pour s'en sortir, l'union fait la force, "on a un collègue hôtelier qui nous aide beaucoup. Chez lui, il n'y a pas de restauration. On propose nos plats à ses clients", explique la patronne. Un sacré coup de pouce qui permet de faire quelques couverts de plus le soir. Et un échange de bons procédés avec l'hôtel quatre étoiles Best Western Le Colbert, qui ne dispose pas de restaurant.
"On a trouvé cette solution pour nos clients, pour leur éviter de ressortir le soir. Il faut absolument s'entraider et essayer d'être solidaires les uns des autres", livre son directeur adjoint Tony Imbert. Huit salariés sur douze sont au chômage partiel et 50% des chambres de l'établissements, vacantes. Le Colbert subit la crise de plein fouet. "On sera sur une baisse de l'ordre 35 à 40%. Nous avons prévu des fermetures les week-end et pendant la période du du 24 au 3 janvier. C'est totalement inédit en 14 ans."
Tony Imbert est également vice-président délégué au tourisme de Châteauroux Métropole. La communauté d'agglomération réfléchit en ce moment à un projet d'aide à la rénovation pour les hôteliers. Elle réalise pour le moment un état des lieux auprès des établissements de Châteauroux.