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Châteauroux : sur le marché, habitants et commerçants appréhendent le choc du couvre-feu
Jusqu'à maintenant, le Berry restait relativement épargné par la deuxième vague de la Covid-19. Mais le taux d'incidence atteint des taux records en ce moment. Le Cher ne devrait pas échapper au couvre-feu, dès cette semaine. Pour l'Indre, il pourrait suivre rapidement.

Certains commencent déjà à réduire leurs sorties. A 72 ans, Alain ne compte pas renoncer au marché mais il est conscient du danger. Oublié, le café en terrasse après les courses du samedi matin, il rentre directement chez lui. Il commence également à faire des stocks pour éviter de multiplier les sorties. "Je vais faire mes courses dans un supermarché pour au moins huit jours", affirme-t-il.
Voir les enfants et petits-enfants présente un risque. Alain et sa femme passeront Noël tous les deux. "Normalement, nous sommes 17 à table", regrettent-ils.
D'autres acceptent le couvre-feu et un potentiel reconfinement, sans inquiétude. C'est plutôt l'irresponsabilité de ceux qui ne respectent pas les gestes barrières qui troublent Marie-Françoise. "J'ai vu beaucoup de comportement irresponsables. Je connais des gens qui ne comprennent toujours pas gravité de la situation", regrette la sexagénaire, pessimiste.
"On a perdu la magie du marché"
Chez les commerçants, l'ambiance est déjà morose. Pour la poissonnerie Goubault, des fêtes de fin d'année confinées seraient lourdes de conséquences. Marie-Pierre Goubault fait 30 % de son chiffre d'affaires au moment des fêtes de fin d'année. Mais les problèmes commencent déjà. Pour approvisionner son étal, la poissonnerie doit commander et prépayer poissons, coquillages, crustacés ... Sans cette visibilité, l'activité est compromise.
En place depuis 45 ans, la grande poissonnerie devrait tenir le coup. Ce qui n'est pas le cas des commerçants installés depuis peu de temps. "Si trois ou quatre commerces sont touchés, nous le seront forcément aussi", concède la poissonnière. "On a perdu la magie du marché", déplore Imet derrière son étal de fruits et légumes installé quelques mètres plus loin.
Dans l'Indre le seuil critique des 150 cas pour 100 000 habitants devrait être dépassé dès la fin de la semaine prochaine.