Cherbourg : montée à bord du HSI 32, le navire d'interception fabriqué par les CMN

Il fait 32 mètres de long et il va vite, très vite. D'où son nom : HSI 32 (HSI pour "High Speed Interceptor", bateau d'interception rapide). Voici près de six ans que ce navire militaire sort des Constructions mécaniques de Normandie (CNM). 

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À l'intérieur, une dizaine de sièges (14 personnes peuvent monter à bord) et de nombreux écrans. Des écrans que la presse est invitée à ne pas prendre en photo. "Secret industriel, c'est un bateau qui fait énormément d'envieux", glisse le responsable des essais. 

Le commandant Benjamin Rossignol met les gaz. En quelques instants, voilà le navire propulsé à environ 90 km/h. "C'est un bateau qui va  à 48 nœuds sans problème", déclare-t-il. Dans la cabine, on a l'impression de voler sur l'eau. "Il tourne vraiment très vite, et s'arrête très vite aussi", ajoute le commandant.

"Les trafiquants et pirates se déplacent souvent à grande vitesse, donc _il fallait un bateau rapide__, capable d'emporter une dizaine d'hommes_", détaille Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie. Des armes peuvent être placées au-dessus du poste de pilotage. Concrètement, le client peut demander des aménagements. 

25 exemplaires restent à livrer à l'Arabie saoudite

50 navires de ce type ont été vendus, notamment au Mozambique et à l'Angola. Actuellement, "le gros client, c'est l'Arabie saoudite", rappelle Serge Quaranta. Un contrat de 600 millions de dollars a en effet été signé en 2018. 25 exemplaires restent à livrer à Riyad : 10 produits à Cherbourg, les autres dans le royaume saoudien, le tout d'ici l'été 2023.