Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Chez Tonton, le J'Go : à Toulouse, les places fortes face au zéro client

Par

Depuis le début du confinement restaurants et bars ont fermé leurs portes. Comment les grandes enseignes toulousaines subsistent-elles, comment se préparent-elles à la reprise ?

"Chez Tonton, Pastis ô maître", bar très fréquenté des étudiants à Toulouse "Chez Tonton, Pastis ô maître", bar très fréquenté des étudiants à Toulouse
"Chez Tonton, Pastis ô maître", bar très fréquenté des étudiants à Toulouse - PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MICHEL VIALA

Ce sont des groupes mythiques que chaque Toulousain ou presque connait, à défaut d'y avoir déjà planté la fourchette ou levé le coude. Les restaurants J'Go et les bars de la place Saint-Pierre dont le bien connu "Chez tonton", subissent comme les autres une fermeture forcée depuis la mi-mars. Et alors que plusieurs restaurateurs et chefs étoilés (dont le toulousain Michel Sarran) ont une réunion prévue ce vendredi au ministère de l'Economie, ni le "quand" ni le "comment" du retour à l'activité n'est connu, laissant les patrons dans l'incertitude.

Publicité
Logo France Bleu

Chômage partiel et paniers à emporter

Sarah Abadie, par exemple, gère les affaires de "Chez Tonton" et de plusieurs autres établissements de la place Saint-Pierre ("La couleur de la culotte", le Saint des seins"), en tout une soixantaine de salariés, actuellement au chômage partiel. "Les crédits d'Etat permettent de tenir, d'absorber les pertes", dit Sarah Abadie, "dans l'attente" et "consciente de la chance d'être en France, pour pouvoir utiliser le chômage partiel"

Cathy Méliet, elle, soeur du regretté Denis Méliet, gère les affaires du J'Go (restaurant à Toulouse, un à Paris), de la boutique (boucherie, une boutique à l'aéroport de Blagnac) et de "Chez Huguette", autre enseigne de Toulouse. Quatre-vingt dix employés sont en grande majorité au chômage partiel. Proche des producteurs et du terroir le J'Go assure la distribution de paniers, une fois par semaine, "surtout pour que les paysans écoulent leur stock". Elle aussi salue la mesure de chômage partiel, "qui permettra de retrouver nos équipes à la reprise".

Flou de la reprise d'activité

Reprendre, d'accord, mais de quelle manière. "On ne va pas pouvoir respecter les un mètre cinquante de distanciation, objectivement c'est impossible", redoute Cathy Méliet, "sauf si on ne dresse que des tables individuelles.... autant ne pas rouvrir", conclut-elle. "On se pose des questions et on n'a pas de réponses, sur l'hygiène, la place des salariés", renchérit Sarah Abadie. Chez Tonton est connu pour sa fréquentation forte, respecter les normes en vigueur semble bien compliqué. Un bon J'Go en famille ou une soirée pastis place Saint-Pierre, ce n'est peut-être pas pour demain. 

Publicité
Logo France Bleu