Chiffre du jour : 600 marques françaises s'opposent au Black Friday
"Stop au Black Friday" disent plus de 600 marques françaises, qui s'opposent à la surconsommation, au nom de la protection de la planète et du soutien aux petites enseignes. Leur mot d'ordre : "Make Friday Green Again". À Avignon, plusieurs initiatives existent aussi.

Six-cents marques françaises boycottent ce vendredi le Black Friday, journée des promos à gogo, de la pub hyper agressive et de la consommation frénétique. Le Black Friday porte bien son nom, vendredi noir pour la planète, qui s'est même transformé en Black Week jusqu'à lundi et le Cyber Monday. On marche sur la tête alors que vous n'avez besoin ni de ces nouvelles enceintes wifi, ni de cette cafetière, ni de ces baskets.
Ces 600 marques se sont réunies sous la bannière "Make Friday Green Again" : que le vendredi soit écolo à nouveau. Elles préconisent de vider ces placards, faire le tri, apporter ce qu'on n'utilise plus aux recycleries et si besoin, acheter à des marques responsables, sans réduction, pour rémunérer les producteurs à des prix corrects.
À Avignon, sept entrepreneurs qui se présentent comme éco-responsables engagés ont créée le CoCoA, "Comment Consommer Autrement à Avignon". Après des ateliers de réflexion organisés ce mois-ci, ses membres (la boulangerie Bella Ciao, l'épicerie et cantine bio Youpi des bricolis, la Péniche Althéa, le Petit Pot, etc.) organisent une journée pour "passer à l'action".
Par ailleurs, l'organisation écologiste "Youth for Climate" appelle à un rassemblement à 10h ce vendredi devant la préfecture à Avignon, contre la surconsommation. C'est le Block Friday.
Une aubaine pour les grandes enseignes, pas pour les petits commerçants
Le Black Friday réunit tout ce qui la détruit la planète à petit feu, à commencer par la surproduction de biens voraces en ressources comme l’électroménager ou la mode, souvent non-renouvelables et condamnés à une courte vie. Le Black Friday, et en général l'explosion des commandes en ligne, est aussi responsable d'un afflux des camions de livraison.
Le coût social de ces opérations commerciales n'est pas non plus négligeable : le Black Friday est une aubaine pour les grandes enseignes, Amazon en tête, capables d'assumer des -70% sans trembler, au détriment des petits commerçants, artisans et producteurs. Pour mettre un terme à ces pratiques, des députés proposent carrément d'interdire la pub pour le Black Friday.