Chiffre du jour : les urgences de l’hôpital d’Avignon entrent dans leur 4e mois de mobilisation
Depuis début juin, les infirmiers, les aides-soignants et les brancardiers de l'hôpital d'Avignon sont en grève.

Les urgences de l’hôpital d’Avignon entrent dans leur quatrième mois de mobilisation. Depuis début juin, les infirmiers, les aides-soignants et les brancardiers ont troqué leur blouse blanche contre un t-shirt noir ou portent un brassard "en grève". Les soins sont quand même assurés. C'est un préavis de grève illimitée à l'appel de trois organisations syndicales : CFDT, CGT et FO. Le collectif réclame l'arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net, une augmentation des effectifs et des locaux mieux adaptés.
Aux urgences d'Avignon 97 soignants se relaient jour et nuit pour accueillir 200 patients tous les jours, le double de ce que permet le service. La direction du centre hospitalier envisage de procéder a une extension de 500 mètres carrés des services actuels des urgences pour répondre aux difficultés.
Un mouvement qui a fait tâche d'huile.
C'est un mouvement de grève national qui a commencé avant la grève des urgences d'Avignon, mi-mars, et qui s'est poursuivi largement après : le 12 juin, les urgences psychiatriques d'Avignon entrent dans le mouvement. Le 14 Agnès Buzyn, ministre de la Santé, reçoit les urgentistes, et promet une prime de 100 euros par mois. Ce qui ne suffit pas à calmer le mouvement.
Cavaillon et Orange entrent dans la danse. Puis le service pédiatrique des urgences d'Avignon et le service traumatologie. Enfin, la régulation du Samu d'Avignon s'ajoute à la longue liste des services en grève.
Selon le collectif inter-urgences 233 services d'urgences sont en grève à ce jour. Un gros dossier qui attend le gouvernement pour cette rentrée.