Clermont-Ferrand : Florent Menegaux, en visite à l'usine Michelin des Gravanches, salue "un site pilote"
Six mois après l'assemblée générale des actionnaires qui a officialisé sa prise de fonction à la tête du groupe Michelin, Florent Menegaux s'est rendu aux Gravanches ce lundi matin. L'usine est en pointe sur la question du développement durable. Depuis le mois de novembre, elle n'émet plus de CO2.
Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, France
En blouson jaune et bleu siglé Michelin et chaussures de sécurité, Florent Menegaux a arpenté l'usine des Gravanches, à Clermont-Ferrand, ce lundi matin. Sa dernière visite remonte à sept ans. A l'époque, il n'était pas encore le grand patron du groupe !
Le site clermontois emploie 750 salariés et fabrique 5.500 pneus par jour pour des marques de luxe comme Bugatti, Porsche, ou Ferrari, ainsi que des pneus compétition pour les automobiles et les motos. Ici, on utilise le système de fabrication C3M, exclusif à Michelin, dont le secret est jalousement gardé.
L'usine des Gravanches est aussi pilote sur le plan environnemental et en matière de responsabilisation de ses personnels. "J'ai vu un site très en avance" dira Florent Menegaux à l'issue de sa visite.
Zéro émission de CO2
Première étape de son parcours dans l'usine : la chaufferie de l'usine. Une pompe à chaleur y a été installée. Elle récupère "la chaleur fatale" du site qui est devenu, au mois de novembre dernier, le premier du groupe à n'avoir aucune émission de CO2. Toutes les usines Michelin devront atteindre cet objectif d'ici à 2050.
La co-construction chez Michelin
Tout au long de la matinée, des salariés accueillent leur dirigeant et lui présentent les innovations qu'ils ont imaginées. Ici, une montre connectée qui permet d'alerter en cas de problème sur une machine. _"Ce sont des gens qui s'impliquent, qui prennent de plus en plus de responsabilités_. La vraie vie de Michelin se fait ici" commente Florent Menegaux.
Florent Menegaux remercie ses interlocuteurs. Il sourit et plaisante avec les équipes. Est-il vraiment détendu ? Quand on lui demande comment il se sent à la tête de la Manufacture, six mois après sa nomination, il répond : "Je me sens bien. C'est facile d'être président de Michelin parce qu'il y a des équipes formidables".
Interrogé sur l'avenir des sites clermontois, il souligne que la rénovation du siège des Carmes se poursuit. Le chantier est dans les temps. Cataroux ? Michelin est en discussion avec la mairie de Clermont-Ferrand pour envisager le réaménagement du site, un peu à l'étroit.