Clermont-Ferrand : La Comédie occupée attend avec impatience les annonces du président Macron ce vendredi
Le Collectif Culture en Danger 63 n'est pas prêt à lâcher son mouvement de résistance. Les participants à l'assemblée générale dans le hall de la Comédie occupée l'ont rappelé ce mercredi.
Une cinquantaine de personnes ont participé ce mercredi à une assemblée générale du Collectif Culture en Danger 63 pour discuter de l'avenir du mouvement d'occupation de la Comédie de Clermont-Ferrand. Une discussion s'est engagée entre les occupants de la Comédie et la direction. Une discussion cordiale mais ferme. Chacun est resté campé sur ses positions.
Pour l'instant, les deux parties sont suspendues aux annonces gouvernementales de réouverture des lieux culturels. Le président de la République, Emmanuel Macron, doit présentera ce vendredi "les perspectives" du déconfinement.
Cohabitation inenvisageable avec le public -Jean-Marc Grangier
Jean-Marc Grangier le directeur attend de savoir quand il pourra programmer ses prochains spectacles et recevoir à nouveau le public. "J'ai besoin de savoir quand je pourrai rouvrir la Comédie. Il n'est pas envisageable de faire cohabiter le public avec une occupation des lieux. Les contraintes sanitaires sont trop lourdes. Les coûts liés à la sécurité commencent également à peser. Il va bien falloir que ça s'arrête."
Aux rumeurs d'une évacuation manu militari, Jean-Marc Grangier assure qu'une telle décision ne viendrait pas de lui. "Moi je ne suis que le locataire des lieux, c'est la propriété de la mairie. Je ne souhaite pas de violence."
Des décision fortes attendues
Jean-Marc Grangier, qui quittera la direction de la Comédie en juin prochain, va dégager une ligne budgétaire de 30.000 euros pour aider les petites compagnies à se produire sur tout le territoire, dans des Ehpad ou encore des écoles. Une sorte d'appel à projets en partenariat avec la Scène nationale.
Les artistes du collectif Culture en Danger 63 attendent surtout des décisions fortes en faveur de l'emploi des intermittents, comme la prolongation de l'année blanche de leurs indemnités chômage. A l'issue de l'AG, aucune date d'évacuation n'est pour l'instant envisagée.
Pour Sébastien Guerrier, porte-parole du collectif, "plusieurs scénarios s'offrent à nous, soit ont continue la résistance dans un autre lieu, comme la Maison de la Culture. Je pense qu'il faut aussi continuer les actions dans la ville. Car si nous restons là, on bloquera les spectacles. C'est à nous de décider et de voter en assemblée générale."
Deux nouvelles assemblées générales sont prévues, les mercredis 5 et 12 mai. A ce jour, une centaine de théâtres sont occupés en France.