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Colère et abattement des salariés de Schneider Electric qui vont perdre leurs emplois à Lattes

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Après l'annonce de la fermeture de leur usine la semaine dernière, les salariés de Schneider Electric à Lattes (Hérault) font part de leurs inquiétudes et de leur colère. 80 salariés sont concernés.

Un peu moins de 300 personnes travaillent sur le site  Schneider Electric de Lattes, effectif en baisse constante. Un peu moins de 300 personnes travaillent sur le site  Schneider Electric de Lattes, effectif en baisse constante.
Un peu moins de 300 personnes travaillent sur le site Schneider Electric de Lattes, effectif en baisse constante. © Radio France - Marie Ciavatti

"Les salariés ne s'attendaient pas  à un tel coup de massue. Beaucoup sont en arrêt de travail. J'ai une collègue qui est alitée et qui se bloque le dos dès qu'elle pense à son boulot" raconte Jean Charles Bigotière  délégué FO qui redoute clairement des suicides. 

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Depuis que Schneider Electric a racheté la branche Transmission et distribution d'énergie d'Areva, il y a dix ans, les plans sociaux s'enchaînent dans l'Hérault. Il y a un an le site de Fabrègues baissait le rideau. Avant il y a eu ceux de la Pompignane à Montpellier et de Mudaison. 

Il y avait 1.200 salariés dans le bassin montpelliérain,  il en restera 270 après ce nouveau coup dur annoncé la semaine dernière par la direction : la fermeture de l'une des deux usines de Lattes et la suppression de 80 emplois. 

Des salariés écœurés

Michel, câbleur qui a donné  27 ans de sa vie à l'entreprise, regrette de n'être "qu'un pion, un numéro".  "J'étais fier de travailler pour Schneider, c'était comme mon bébé, mais aujourd'hui je viens travailler avec la boule au ventre" dit-il.

"Je ne sais pas ce que je vais devenir. J'ai un crédit pour ma maison ça va être compliqué de le rembourser. Même si je retrouve un travail ce ne sera pas au même salaire."

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Un reclassement? 

"Si j'étais jeune oui mais à 59 ans je ne peux pas repartir à zéro" répond Zia Salohzada qui travaille dans l'entreprise depuis 30 ans. Il est contrôleur. Pour lui, à trois ans de la retraite, il sera très difficile de retrouver un emploi dans une région sinistrée.

"Ma femme, mes enfants, mes petits enfants vivent ici. Je ne veux pas quitter la région de Montpellier. "

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Les négociations entre les syndicats et la direction vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. La fermeture effectivement est programmé au second semestre 2021.

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