Sécurité renforcée à Strasbourg pour l'acte 24 des gilets jaunes
Strasbourg se prépare à accueillir l'acte 24 des gilets jaunes ce samedi 27 avril 2019. La préfecture a interdit l'accès à certaines parties de la ville et a demandé la fermeture exceptionnelle de la BNU. Les commerçants, eux, sont dans le flou.

Pour l'acte 24 de la mobilisation, les gilets jaunes appellent à un rassemblement national et international à Strasbourg ce samedi 27 avril 2019. "Compte tenu des risques de troubles à l'ordre et à la tranquillité publique", la préfecture a pris une série de mesures : toute manifestation est interdite à Strasbourg ce samedi dans l'hypercentre, sur le parvis de la gare et aux abords des institutions européennes. Par ailleurs, la bibliothèque universitaire (BNU), située place de la République, restera fermée au public ce samedi.
L'inquiétude des commerçants
Les commerçants, eux, sont inquiets : "C'est la grosse inquiétude. On a vu ce qui s'est passé ailleurs, je pense aux dégâts sur les Champs-Elysées à Paris. Et en plus, là c'est un appel international avec des forces réputées assez dures qui viendraient d'Allemagne et d'Italie", explique Pierre Bardet, directeur général des Vitrines de Strasbourg.
Si ça pète, on fermera
Par mesure de précaution, certaines enseignes de luxe ont décidé de barricader leurs vitrines, à l'image des Galeries Lafayette ou de Louis Vuitton et de renforcer leur dispositif de sécurité, en engageant des agents de sécurité supplémentaires. D'autres commerçants ont d'ores et déjà prévu de fermer plus tôt ce samedi. Mais la plupart sont dans le flou. "Si ça pète, on fermera. Mais on verra demain, on avisera en fonction de l'évolution de la manifestation", avance une commerçante de la rue des Arcades à Strasbourg.
Les Strasbourgeois eux s'adaptent. Marie-Claire, par exemple, a fait ses courses vendredi pour éviter de croiser les gilets jaunes en ville ce samedi. En revanche, Claudio, touriste italien en vacances en famille à Strasbourg, n'est pas du tout inquiet. "Ça ne me dérange pas qu'ils manifestent, au contraire, les gens ont le droit de manifester. Si je n'étais pas venu en famille, j'aurais même certainement manifesté à leurs côtés".
Vendredi, la page Facebook dédiée à la manifestation rassemblait 3.500 personnes intéressées, les organisateurs espérant attirer aussi des manifestants allemands et belges.