Commerçants sur les marchés de Bretagne, ils réclament le droit de travailler à nouveau
Un peu d'animation au marché de Pont-l'Abbé, ce jeudi matin. Une cinquantaine de commerçants non sédentaires et non alimentaires se sont rassemblés devant la place de la République, à l'aube, pour demander le droit de vendre leurs marchandises, ce qui est toujours interdit malgré le déconfinement.
A Pont L'Abbé, en Pays Bigouden, seuls les commerçants de produits alimentaires sont toujours autorisés ce jeudi. Ils sont 47, au lieu de dix lors du confinement.
Nous ne sommes pas des sous-commerçants. Nous avons du gel pour nos clients, portons des masques, respectons une distance de sécurité... Nos allées ne sont pas plus dangereuses que celle de la grande distribution. - Un commerçant présent ce jeudi matin à Pont-l'Abbé
Ce commerçant a pu vendre sa marchandise, la veille, à Tréboul. Son tout premier marché depuis le 16 mars. Il a pu bénéficier de l'aide financière (1.500 euros) de l'Etat, mais il ne faudrait pas que la belle saison soit aussi mauvaise que l'hiver, très compliqué en raison de la météo. "Ça ne peut durer indéfiniment, il faut retrouver le chemin du travail", conclut-il.
L'action de ce matin avait pour but de sensibiliser les autorités sur leurs sorts. Peu avant 7 heures ce matin, ils étaient une cinquantaine témoigne-t-il , alors que les gendarmes venaient d'arriver.
Des centaines de mètres de barrières
Maire de Pont-l'Abbé, Stéphane Le Doaré avance les conditions fixées par la Préfecture du Finistère, en fin de semaine dernière, pour expliquer ce refus de déballage.
Les allées devant être élargies, et les commerçants ne pouvant plus déballer en vis-à-vis pour éviter le zig-zag des clients, la commune doit donc mettre en place un plan de circulation.
Ça nécessite des centaines de mètres de barrières. J'ai sollicité mes collèges des communes environnantes pour en récupérer, car je dois aussi en garder pour les écoles et les plages. On fait le maximum pour s'entraider, mais je n'ai pas les moyens techniques et humain pour assurer comme avant. - Stéphane Le Doaré